L’année 2020 a été fortement marquée par la pandémie provoquée par le virus SARS-CoV-2. Afin de faire face à cette crise, le CHUV a dû entièrement repenser son organisation et son fonctionnement. La rétrospective ci-dessous revient sur les mesures mises en place par l’institution, ainsi que sur les faits qui ont marqué cette année sur le plan cantonal, national et international.
Le monde franchit la barre symbolique des 100’000 cas confirmés de COVID-19. Le SARS-CoV-2 est désormais présent dans 91 pays et territoires. Le nombre de décès dus au COVID-19 s’élève à 3406.
Face à la progression inquiétante du virus, le gouvernement italien décide de mettre 15 millions de personnes en quarantaine dans le nord du pays, notamment en Lombardie, région limitrophe de la Suisse. Le lendemain 9 mars, Rome étend la quarantaine à toute l’Italie. Les frontalières italiennes et frontaliers italiens peuvent toutefois venir en Suisse. Les résidentes et résidents suisses sont prié·e·s de ne pas passer la frontière.
Avec plus de 300 cas confirmés, le COVID-19 s’étend en Suisse. A la RTS, Philippe Eckert, directeur général du CHUV, assure que le CHUV a la capacité de faire face à la vague de contaminations qui menace. Il commente aussi la nouvelle stratégie du pays pour affronter l’épidémie. En Suisse, les tests ne sont désormais plus systématiques. Seul·e·s les patientes et patients les plus à risque y ont accès.
En Chine, le nombre de cas a été multiplié par 13. Dans le monde, le nombre de pays touchés a triplé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce que des milliers de personnes hospitalisées sont entre la vie et la mort. L’organisation onusienne prévoit également que le nombre de cas et de décès va augmenter dans le monde au cours des semaines à venir. En conséquence, elle qualifie l’épidémie de COVID-19 de «pandémie». C’est la première fois qu’un coronavirus contamine un espace géographique d’une telle étendue.
Le directeur général de l’OMS déclare que l’Europe est devenue l’épicentre de la pandémie. Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 recensés chaque jour en Europe est supérieur aux contaminations rapportées par la Chine au plus fort de son épidémie. L’OMS demande à tous les pays touchés de prendre des mesures qui permettent de détecter, isoler, tester et traiter chaque cas.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, affirme que la pandémie de COVID-19 «menace l’humanité entière». Dans le même temps, l’ONU lance un plan de réponse humanitaire mondial. Son objectif est de combattre le virus dans les pays les plus pauvres du globe et de répondre aux besoins des plus vulnérables.
Malgré des mesures de confinement que suit près de la moitié de la population mondiale, l’OMS annonce une progression exponentielle du SARS-CoV-2 à travers le globe. Le nombre de cas confirmés dépasse le million; 187 pays et territoires sont touchés. Faute de dépistage suffisant, ce chiffre apparaît sous-estimé.
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) met en garde contre une récession mondiale, qui pourrait être pire que la crise financière de 2008. Elle signale que l’humanité fait face à une double crise, à la fois sanitaire et économique. Des aides financières d’urgence sont mises en œuvre en faveur des pays émergents ou en développement les plus touchés par la pandémie.
A l’origine de la crise, Wuhan et ses 11 millions d’habitantes et habitants sortent progressivement du confinement. L’activité reprend lentement. Toutefois, les contrôles restent stricts et le traçage numérique est systématique. Pendant 73 jours, les Wuhanaises et Wuhanais ainsi que les personnes en visite dans la ville ont été confiné·e·s, avec interdiction de sortir de la ville.
Les Etats-Unis dénombrent plus de 20’000 décès des suites du COVID-19. Ce chiffre dépasse désormais le nombre de morts en Italie (les Etats-Unis comptent néanmoins une population cinq fois plus élevée). Le maire de New York, dont la ville est devenue l’épicentre de l’épidémie aux Etats-Unis, annonce que les écoles resteront fermées jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Le Fonds monétaire international prévoit une récession mondiale. Selon le FMI, le produit intérieur brut global de l’année 2020 connaîtra une baisse de 3%. L’humanité doit se préparer à la pire récession connue en temps de paix depuis près de 100 ans.
Le monde compte désormais plus de 150’000 décès dus au COVID-19. Plus de la moitié se sont produits en Europe. Alors que la courbe des morts amorce un plateau dans certains pays européens, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie déplorent encore de nombreuses victimes.
Les pays européens entament leur processus de déconfinement. Les stratégies diffèrent fortement d’un pays à un autre, mais de manière générale, les Etats affichent la volonté d’assouplir leurs mesures avec prudence et de façon progressive.
Dans le monde entier, chercheuses, chercheurs et entreprises pharmaceutiques se mobilisent pour mettre au point un vaccin contre le COVID-19. Trois mois après le début de l’épidémie, 120 projets sont à l’essai. Cependant, avant que la population puisse recevoir un vaccin validé, de nombreuses étapes doivent être franchies.
L’espoir d’un futur vaccin grandit. L’entreprise de biotechnologie américaine Moderna annonce qu’elle va entrer dans la phase finale des essais cliniques le 27 juillet. Le gouvernement américain a soutenu la firme à hauteur de 483 millions de dollars. L’étude à venir fera appel à 30’000 volontaires aux Etats-Unis.
Voilà six mois, jour pour jour, que l’état de pandémie a été déclaré par l’OMS. Dans le monde, le nombre de décès dus au COVID-19 s’élève à 905’000. Alors qu’elle compte près de 10’000 cas de COVID-19 quotidiens, la France s’apprête à prendre des décisions difficiles. A l’échelle mondiale, l’OMS recense 35 «candidats vaccins» en phase d’essais cliniques sur l’être humain.
De nouveaux tests rapides, moins coûteux que ceux utilisés jusqu’à ce jour, sont disponibles aux Etats-Unis. Ils feront bientôt leur apparition en Suisse. Des vérifications seront cependant nécessaires pour juger de leur fiabilité. A priori, ces tests concerneront avant tout les personnes symptomatiques porteuses d’une forte concentration du virus dans le nez.
Le confinement s’étend de nouveau progressivement dans tous les pays d’Europe, qui comptent désormais plus de 300’000 morts et plus de 12 millions d’infections. Près de la moitié de ces cas ont été enregistrés dans quatre pays: la Russie, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni. L’Europe est désormais la région la plus touchée dans le monde. De manière générale, les confinements sont plus souples que lors de la première vague. Ils sont cependant moins bien acceptés par la population.
La deuxième vague touche désormais toute l’Europe. L’Italie compte plus de 700 décès en 24 heures. C’est le nombre de morts le plus élevé depuis le 3 avril. Près de la moitié du pays est en confinement partiel. Dans certaines régions comme la Lombardie ou la Toscane, les hôpitaux sont débordés.
A Moscou, 70 centres de vaccination ont été ouverts pour vacciner, dans un premier temps, le personnel soignant et les enseignantes et enseignants à risque. Baptisé Spoutnik V, le vaccin russe est en dernière phase d’essais cliniques auprès de 40’000 volontaires. Au Royaume-Uni, le pays est prêt à administrer 800’000 doses du vaccin que prépare l’entreprise pharmaceutique américaine Pfizer en partenariat avec la société allemande de biotechnologie BioNTech. Les Britanniques vaccineront d’abord les personnes âgées de plus de 80 ans ainsi que les travailleuses et travailleurs du système de santé.
Basée sur 135’000 patientes et patients, une étude française montre que le COVID-19 entraîne trois fois plus de décès que la grippe saisonnière. Par ailleurs, 16,3% des personnes hospitalisées pour cette maladie doivent avoir recours aux soins intensifs, mais seulement 10,8% des cas de grippe. En revanche, les enfants, les adolescentes et les adolescents sont moins hospitalisé·e·s que pour la grippe.
En ce jour de Noël, l’Europe est le continent le plus touché par la pandémie de COVID-19: on y recense 25 millions de contaminations depuis le début de la première vague. Dans le monde, près de 80 millions de cas d’infection ont été diagnostiqués jusqu’à ce jour. Les chiffres officiels ne représentent néanmoins qu’une partie du nombre de cas réel.