Le CHUV est une institution qui a pour mission de former dans de nombreuses filières professionnelles, qu’elles soient de niveau académique, en haute école spécialisée (HES) ou autre. Pour cette raison, le flux du personnel est élevé. Néanmoins, les chiffres d’ancienneté, en hausse constante, démontrent une attractivité et une fidélisation accrue du personnel. La diversité des métiers et des parcours professionnels possibles (ascendants ou transverses) explique en grande partie cette évolution positive.

Dans un marché du travail où les talents sont rares et volatils, prendre des mesures qui renforcent l’engagement des collaboratrices et collaborateurs est la meilleure manière de préserver et conserver les meilleures compétences.

Nominations

Nouvelles cheffes et nouveaux chefs de département

Professeur Pierre-Nicolas Carron, Département des centres interdisciplinaires

Le professeur Pierre-Nicolas Carron a été nommé chef du Département des centres interdisciplinaires (DCI), avec prise de fonction début janvier 2021. Ce département regroupe le bloc opératoire central, le Centre d’endoscopie, la pharmacie, le Service de médecine intensive adulte et le Service des urgences, de même que le Service d’anesthésiologie depuis le 1er janvier 2021 également.

Spécialiste en médecine d’urgence, le professeur Pierre-Nicolas Carron a effectué ses études de médecine à Genève, commençant en 1999 un travail de thèse portant sur le travail en équipes interdisciplinaires et le leadership lors de situations d’urgence vitale. Il a quitté la Cité de Calvin pour effectuer une spécialisation en médecine interne à Vevey, puis au CHUV, et a complété sa formation dans les soins intensifs et en anesthésiologie, au CHUV et à l’Hôpital de Fribourg. Il est revenu au CHUV en 2005, a obtenu des attestations de formations complémentaires en médecine d’urgence préhospitalière et hospitalière, et est devenu médecin associé dans le Service des urgences, en prenant la responsabilité des urgences préhospitalières. Pierre-Nicolas Carron a été nommé professeur ordinaire et chef du Service des urgences en 2017. Impliqué au niveau cantonal, il a conduit des projets de réflexion sur le dispositif vaudois des urgences préhospitalières. Président de l’Association romande de médecine d’urgence, il s’investit dans la formation des futur·e·s urgentistes, la coordination des services d’urgences de Suisse latine, et la promotion de la médecine d’urgence.

La reprise du DCI s’inscrit dans une vision de collaboration et de coordination des nombreux acteurs qui composent les multiples facettes de ce département de pointe.

Nouvelles cheffes et nouveaux chefs de service

Professeur Jean-Daniel Chiche, chef du Service de médecine intensive adulte

Professeur ordinaire à l’UNIL et spécialiste en médecine de réanimation, Jean-Daniel Chiche a été nommé chef du Service de médecine intensive adulte du CHUV le 1er septembre 2020.

Après sa formation initiale de médecine à Paris, Jean-Daniel Chiche a poursuivi ses études en Belgique, à Liège, en anesthésiologie et en médecine intensive. Puis il est parti aux Etats-Unis rejoindre l’Université Harvard, où il a mis un pied dans la recherche. En 1998, de retour en France, il a exercé à l’Hôpital Cochin et est devenu professeur à l’Université Paris-Descartes. Il a rejoint Lausanne en 2020, où il a été nommé professeur ordinaire à l’UNIL.

Les recherches du professeur Jean-Daniel Chiche se dirigent dans deux grandes directions: le syndrome de détresse respiratoire aiguë d’une part, ce qui le place en première ligne en pleine épidémie de COVID-19, et l’étude de la variabilité de la réponse inflammatoire à l’infection d’autre part. C’est en étudiant l’impact des prédispositions génétiques aux infections graves, ainsi que les mécanismes moléculaires par lesquels un sepsis induit une immunodépression, qu’il aborde cette question fondamentale pour l’évolution de sa discipline vers une médecine de précision en réanimation.

La réanimation permettant de collecter chaque jour de 8000 à 10 000 points de données par personne, Jean-Daniel Chiche est également très impliqué dans le développement d’outils d’aide à la décision et à l’amélioration de la qualité des soins basés sur la data science.

Pour autant, celui qui se présente comme un médecin chercheur n’est pas un «moléculocrate». En véritable clinicien, le professeur Jean-Daniel Chiche reste très attaché à la qualité des soins. Il défend l’enseignement et l’instauration d’une culture de système plutôt qu’une culture de héros. A son sens, les soins intensifs étant un sport d’équipe, c’est la qualité de cette équipe et de son organisation qui fait la différence. Ce point de vue plaide pour davantage d’interprofessionnalité dans sa discipline.

Professeur Alban Denys, chef du Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle
Spécialiste en radiologie et titulaire du Board européen de radiologie interventionnelle, le professeur Alban Denys a été formé en France à l'hôpital Beaujon (Université Paris VII), puis au Canada au Centre hospitalier universitaire de l'Université de Montréal. Il a rejoint le CHUV en 1999, afin d'y développer l'activité de radiologie interventionnelle viscérale. Le développement rapide des activités cliniques de radiologie interventionnelle viscérale, au travers d'une prise en charge multidisciplinaire en collaboration étroite avec les équipes de chirurgie de gastro-entérologie et d'oncologie, de même que la mise en place de projets de recherche, ont rapidement mené son unité comme un des plus gros centre européens de sa spécialité.

Auteur de plus de 200 publications dans des journaux à comité de lecture, le professeur Denys est un expert reconnu des maladies oncologiques du foie et des pathologies vasculaires du système porte et hépatique. Cette compétence l'a amené à devenir membre du Board du Lancet Hepato Gastro et à prendre la présidence du congrès Européen d'oncologie interventionnelle (ECIO). Professeur associé puis professeur ordinaire au CHUV depuis 2010, il reprend avec enthousiasme la fonction de chef de service, puis de chef de département laissée par le professeur Reto Meuli à son départ en retraite. La qualité de la prise en charge des patients, et une vision très clinique de l'imagerie médicale au sein d'une approche multidisciplinaire sont les moteurs de son engagement.