En 2020:
TABLEAU 1
2018 | 2019 | 2020 | Variation 2019/2020 |
En moyenne depuis 2018 |
|
---|---|---|---|---|---|
Hospitalisation somatique aiguë | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 42'020 | 42'119 | 39'636 | -5,9% | -2,9% |
Journées de l'exercice | 282'910 | 282'444 | 257'358 | -8,9% | -4,6% |
Hospitalisation de réadaptation somatique et soins palliatifs | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 1'884 | 1'800 | 1'661 | -7,7% | -6,1% |
Journées de l'exercice | 39'554 | 39'951 | 36'695 | -8,1% | -3,7% |
Attentes de réadaptation | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 1'986 | 1'898 | 1'745 | -8,1% | -6,3% |
Journées de l'exercice | 12'503 | 11'476 | 9'440 | -17,7% | -13,1% |
Hospitalisation psychiatrique | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 4'299 | 4'302 | 4'135 | -3,9% | -1,9% |
Journées de l'exercice | 108'607 | 108'309 | 99'183 | -8,4% | -4,4% |
Attentes de placements somatiques | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 709 | 688 | 618 | -10,2% | -6,6% |
Journées de l'exercice | 10'205 | 9'887 | 6'251 | -36,8% | -21,7% |
Attentes de placements psychiatriques | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 239 | 266 | 288 | 8,3% | 9,8% |
Journées de l'exercice | 10'528 | 12'500 | 12'898 | 3,2% | 10,7% |
Hébergement médico-social (Soerensen-La Rosière) | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 137 | 132 | 144 | 9,1% | 2,5% |
Journées de l'exercice | 35'922 | 35'807 | 35'149 | -1,8% | -1,1% |
Activité totale | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 51'274 | 51'205 | 48'227 | -5,8% | -3,0% |
Journées de l'exercice | 500'229 | 500'374 | 456'974 | -8,7% | -4,4% |
TABLEAU 2
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
Activité somatique | |||
Aiguë | 6,8 | 6,8 | 6,6 |
Réadaptation | 22,1 | 23,6 | 23,9 |
Attente de réadaptation | 6,4 | 6,2 | 5,6 |
Attente de placement C | 15,6 | 14,7 | 11,3 |
Activité psychiatrique | |||
Aiguë et réadaptation | 26,9 | 26,5 | 26,6 |
Attente de placement C | 45,6 | 49,0 | 57,4 |
Suite à l’arrêt des activités non urgentes pendant la première phase de la pandémie, puis à la concentration des ressources sur les secteurs prenant en charge les patientes et patients COVID-19, le nombre de personnes traitées a décru de 5,9% entre 2019 et 2020. Entre 2017 et 2019, le rythme de croissance était en moyenne de 1,7%.
En raison de la fermeture partielle du bloc opératoire pendant les première et deuxième phases, la baisse est particulièrement marquée pour les activités chirurgicales.
Les patientes et patients de soins aigus sont restés en moyenne 6,6 jours à l’hôpital.
Afin de respecter les règles imposées par la Confédération, les services psychiatriques ont également dû limiter leur activité au printemps 2020. Tout en restant inférieure à l’année 2019, l’activité a repris à la fin de l’année.
Il en est de même pour les unités de réadaptation dont l’activité, qui suit celle des soins somatiques aigus, a dû ralentir. Les équipes ont toutefois contribué à la prise en charge d’un certain nombre de patientes et patients COVID-19 à la suite de leur séjour aigu.
Corollaire de la baisse d’activité, le nombre de lits occupés par des patientes et patients en attente d’une place en centre de réadaptation ou en EMS a diminué (-17,7% et -36,8%).
Au total 42,9 lits aigus ou de réadaptation ont été occupés en 2020 (58,5 en 2019) par des personnes ne requérant plus ce type de soins.
Les difficultés de placement des patientes et patients psychiatriques ont continué à croître: en 2020, 10,2% des lits des secteurs psychiatriques (35,2 lits) ont été occupés par des personnes en attente de disposer d’une place dans un EMS ou une structure adaptée à leurs besoins. Les personnes concernées ont dû attendre en moyenne 57,4 jours.
La situation sanitaire a rendu l’accueil des patientes et patients psychiatriques encore plus difficile à organiser au sein des institutions en aval de l’hôpital.
TABLEAU 3
2018 | 2019 | 2020 | Ecart 2019/2020 |
|
---|---|---|---|---|
Médecine | 227 | 226 | 239 | 13 |
Chirurgie | 163 | 159 | 151 | -8 |
Gynécologie-obstétrique et pédiatrie (2) | 215 | 208 | 197 | -11 |
Appareil locomoteur | 112 | 101 | 90 | -11 |
Cœur-vaisseaux | 80 | 78 | 77 | -1 |
Neurosciences cliniques | 77 | 75 | 69 | -6 |
Oncologie | 19 | 21 | 24 | 3 |
Soins intensifs adultes | 35 | 35 | 46 | 11 |
Unités de réadaptation et soins palliatifs | 129 | 129 | 127 | -2 |
Sous-total soins somatiques | 1'057 | 1'033 | 1'019 | -14 |
Sous-total soins somatiques y compris Hôtel des Patients | 1'128 | 1'112 | 1'101 | -11 |
Sous-total psychiatrie (3) | 352 | 353 | 345 | -8 |
EMS Soerensen-La Rosière | 100 | 100 | 100 | 0 |
Total (1) | 1'580 | 1'565 | 1'546 | -19 |
TABLEAU 4
2018 | 2019 | 2020 | Ecart 2019/2020 |
|
---|---|---|---|---|
Médecine | 83,1% | 87,7% | 76,6% | -11,1% |
Chirurgie | 80,8% | 85,5% | 79,7% | -5,8% |
Gynécologie-obstétrique et pédiatrie (2) | 75,6% | 71,0% | 65,1% | -5,9% |
Appareil locomoteur | 71,6% | 76,2% | 68,5% | -7,7% |
Cœur-vaisseaux | 80,2% | 82,9% | 78,9% | -4,0% |
Neurosciences cliniques | 81,3% | 81,6% | 76,2% | -5,4% |
Oncologie | 71,1% | 76,2% | 66,3% | -9,9% |
Soins intensifs adultes | 87,5% | 87,8% | 81,1% | -6,7% |
Unités de réadaptation et soins palliatifs | 94,6% | 93,1% | 84,1% | -9,0% |
Sous-total soins somatiques | 81,0% | 82,5% | 75,2% | -7,3% |
Sous-total soins somatiques y compris Hôtel des Patients | 78,9% | 80,2% | 72,6% | -7,6% |
Sous-total psychiatrie (3) | 94,3% | 97,6% | 90,1% | -7,5% |
EMS Soerensen-La Rosière | 98,5% | 98,1% | 96,0% | -2,1% |
Total (1) | 83,6% | 85,3% | 78,0% | -7,3% |
L’année 2020 a été marquée par une adaptation en continu des capacités à la situation sanitaire.
Le nombre de lits de soins intensifs adultes est passé de son niveau habituel de 35 lits jusqu’à 80 lits au plus fort de la crise.
De même, le Service de médecine interne, dimensionné à 168 lits, a parfois dû dépasser les 200 lits (maximum de 260 lits).
En parallèle, les secteurs en mesure de réduire leurs activités électives ont stoppé l’exploitation d’un certain nombre de lits, puis rouvert progressivement.
La baisse observée de 14 lits exploités, entre 2019 et 2020, est due aux fermetures intervenues en 2019 en orthopédie, traumatologie, neurochirurgie et ORL, de même qu’à l’ouverture de l’unité de 6 lits dédiés aux traitements d’immunothérapie en oncologie. A cela s’ajoute la restructuration de l’offre en lits de la pédiatrie courant 2020.
En 2020, le taux d’occupation moyen des lits est descendu à 75,2%. Les capacités ouvertes en cours d’année pour les cas de COVID-19 n’ont heureusement pas toutes été utilisées: en anticipant au mieux l’évolution de la pandémie, l’hôpital a pu conserver une marge de sécurité.
L’unité privée sise sur le site de Prangins a été définitivement fermée (-10 lits). La mise en service du nouveau bâtiment de psychiatrie de l’âge avancé a permis d’exploiter quatre lits de plus en cours d’année.
En lien avec la baisse d’activité, les taux d’occupation dans les unités psychiatriques se sont détendus en 2020 (90,3% versus 97,6% en 2019).
Comme l’ensemble des EMS du canton, cet établissement a vu son taux d’occupation baisser de 98,1% à 96,3% entre 2019 et 2020.
2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|
Région Lausanne | 51,8% | 51,2% | 52,3% |
Reste du canton de Vaud | 35,4% | 35,6% | 35,4% |
Cantons romands | 10,2% | 10,6% | 10,0% |
Autres cantons suisses | 0,8% | 0,8% | 0,8% |
Etranger | 1,9% | 1,8% | 1,5% |
Depuis début 2020, le bureau de la Gestion des flux de patients (GFP) assure son activité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cette évolution a été suscitée par l’augmentation du nombre d’hospitalisations qui passent par les urgences toujours plus tard le soir et jusqu’en début de nuit.
Durant ces 24 heures, les coordinatrices conservent leur rôle habituel dans la gestion des flux des patientes et patients. Cependant, durant la nuit elles s’occupent également des absences de dernière minute de collaboratrices et collaborateurs. Elles réorganisent les secteurs impactés et utilisent les ressources du pool et des agences intérimaires. Par ailleurs, elles sont appelées en cas de situations particulières dans l’institution (par exemple, lorsqu’une patiente ou un patient fugue). Elles passent ainsi régulièrement dans les unités d’hospitalisation pour s’assurer que l’activité des équipes soignantes se déroule convenablement. En cas de besoin, les coordinatrices sont soutenues par le directeur des soins de garde. Une année après le début de cette nouvelle organisation, tous les services concernés ont reconnu son utilité.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) affecte une part importante de la population générale. Il touche jusqu’à 50% des hommes et 23% des femmes de plus de 40 ans. Non traitée, cette pathologie augmente le risque de maladies cardio-vasculaires, d’hypertension, d’accidents vasculaires cérébraux et de troubles métaboliques. Elle altère également la capacité de concentration et la vigilance diurne, et de ce fait augmente les risques d’accidents de la route.
Pour les patientes et patients apnéiques qui ne tolèrent pas les traitements de première ligne, comme le masque à pression positive (CPAP) ou les orthèses mandibulaires, le CHUV propose un nouveau type de traitement: le neurostimulateur du nerf hypoglosse. Ce traitement consiste à stimuler électriquement, pendant le sommeil, les muscles qui maintiennent la gorge ouverte afin d’éviter sa fermeture, et donc d’empêcher les apnées obstructives. Après un bilan par endoscopie, qui assure que la patiente ou le patient est une bonne candidate ou un bon candidat pour ce traitement, un petit stimulateur est posé chirurgicalement sous la clavicule, à l’instar d’un pacemaker. Ce stimulateur est relié aux muscles de la gorge par une électrode qui passe sous la peau. Les phases de stimulation sont ensuite coordonnées à la respiration grâce à un capteur également placé sous la peau, au niveau du thorax.
Le CHUV est le premier et le seul hôpital en Suisse romande à proposer ce traitement novateur. Sa mise sur pied est le fruit d’une collaboration entre le Service d’ORL, le Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil (CIRS) et la Direction du CHUV. Six patientes et patients romand·e·s pour qui aucun traitement n’était jusque-là efficace ont déjà pu être en grande partie soulagé·e·s de leurs apnées du sommeil.
Les progrès effectués dans la prise en charge des patientes et patients atteint·e·s de tumeurs du système nerveux ont rendu nécessaire une hyperspécialisation dans tous les domaines de compétences.
Le traitement standard du glioblastome, l’une des tumeurs du cerveau les plus fréquentes et les plus agressives, a été développé au CHUV. L’institution jouit d’ailleurs d’une réputation internationale bien établie pour ce type de soins. Il était donc naturel de créer un centre d’excellence dédié à la prise en charge des tumeurs cérébrales. Un tel organisme permet d’optimiser la coordination entre spécialistes et de mettre à disposition du personnel infirmier et spécialisé pour accompagner les patientes, les patients et leurs proches au long de leur parcours. Ce centre qualifie le CHUV comme un pôle de référence international dans la prise en charge des malades, de même que pour la formation postgraduée. De plus, il permet d’intensifier la collaboration entre les équipes cliniques et les laboratoires de recherche du CHUV dédiés aux tumeurs cérébrales.
En septembre 2020, l’Hôtel des Patients a accueilli son 10’000e patient. Ce succès reflète le chemin parcouru dans la prise en charge des patientes et patients depuis le 16 octobre 2016, jour de l’accueil de la première personne dans cette structure innovante.
L’Hôtel des Patients allie des compétences soignantes et hôtelières autour du concept de «prendre soin». Il vise à garantir la sécurité, la qualité des soins ainsi que le bien-être durant l’hospitalisation, dans un contexte différent de l’hôpital.
Les personnes qui ont séjourné à l’Hôtel des Patients expriment une grande satisfaction. Les patientes et patients ont le sentiment d’avoir pu être actrices et acteurs dans leur parcours de soins. Elles et ils vivent par ailleurs leur séjour hospitalier comme une phase de transition et de réassurance avant le retour à domicile.
En 2020, l’Hôtel des Patients a étendu son offre avec des projets comme l’évaluation clinique infirmière au niveau cardio-respiratoire et la mise en place d’un partenariat dans l’auto-évaluation de la douleur. Ces services apportent davantage de sécurité aux personnes qui y séjournent. Ils visent à prévenir des complications et à renforcer la capacité des patientes et patients à utiliser leurs ressources propres de façon autonome avant la fin de l’hospitalisation.
En 2020, le Département de médecine a poursuivi le développement des «lits de spécialités». Au sein du Service de médecine interne, ce concept innovant permet de dédier certains lits à l’accueil des patientes et patients pris·es en charge par une spécialité médicale affiliée, mais issue d’un autre service. Les personnes soignées sont suivies conjointement par les médecins assistant·e·s et chef·fe·s de clinique du Service de médecine interne et par une ou un médecin cadre de la spécialité concernée, en charge de la supervision. Fin 2019, les Services des maladies infectieuses, d’immunologie, de néphrologie et d’endocrinologie ont rejoint le projet. En 2020 cependant, à cause de la limitation des interventions électives et afin de répondre aux besoins d’hospitalisation des personnes atteintes du COVID-19, les lits de spécialités ont été temporairement bloqués.
Depuis la mise en place des lits de spécialités, les parties prenantes en retirent un bilan positif. Les patientes et patients bénéficient d’une prise en charge sur mesure, avec la possibilité d’être admis·es de manière élective. Médecins et personnel soignant profitent d’un regroupement de compétences, d’une meilleure fluidité dans l’administration des soins et de connaissances complémentaires.