Professeure Solange Peters, cheffe de service et de recherche en oncologie médicale, Département d’oncologie
Docteur Jeremy Jankovic, chef de clinique adjoint, Service d’oncologie médicale, Département d’oncologie
André Manuel Da Silva Lopes, assistant, Institut universitaire de formation et recherche en soins (IUFRS), Faculté de biologie et de médecine
Aurélie Morez, infirmière diplômée, Service des urgences
Célia Darnac, infirmière clinicienne spécialisée (ICLS), coordinatrice scientifique, Département d’oncologie
Docteure Rita De Micheli, cheffe de clinique, Service d’oncologie médicale, Département d’oncologie
Margaux Dalla-Vale, data manager, Centre d’oncologie de précision, Département d’oncologie
Nathalie Lauriers, coordinatrice patientèle internationale, Service des thérapies expérimentales, Département d’oncologie
Javier Garcia Sanchez, Service de médecine intensive adulte, Département des centres interdisciplinaires
Inquiet de la vulnérabilité des personnes atteintes du cancer face au SARS-CoV-2, le Service d’oncologie médicale a mis en place une équipe de contact active dès la première vague de coronavirus. Plus de 300 personnes ont reçu ses appels.
De toutes les personnes chez qui le COVID-19 prend une forme grave et potentiellement fatale, les malades du cancer figurent parmi les plus vulnérables. Au lieu des 3% de mortalité qui caractérisent l’ensemble des personnes atteintes par le coronavirus, le risque de décès des patientes et patients oncologiques augmente jusqu’à 20%. Les plus fragiles sont évidemment les malades atteint·e·s aux poumons, ou qui subissent des formes agressives de leur maladie, de même que celles et ceux qui reçoivent un traitement chimiothérapique qui affecte l’immunité. Néanmoins, que le cancer soit actif ou en rémission, ces personnes se trouvent exposées à la pandémie de SARS-CoV-2 de façon potentiellement dommageable.
Cheffe du Service d’oncologie médicale et de recherche au Département d’oncologie du CHUV, la professeure Solange Peters a pris la mesure du risque dès le printemps 2020. A la vulnérabilité physiologique des malades s’ajoutait encore leur crainte de se rendre à l’hôpital pour suivre leur traitement. Il était donc indispensable d’organiser un suivi de toutes les personnes susceptibles d’être mises en danger par la situation. Au mois de mars, alors que la pandémie commençait à s’aggraver, la professeure et son service ont donc décidé de mettre en place une veille téléphonique active de toutes les patientes et tous les patients oncologiques en lien avec le CHUV.
Le Département d’oncologie a ainsi monté une équipe de médecins, soignantes et soignants issu·e·s de trois services différents. Ces professionnelles et professionnels, forcé·e·s de se confiner à leur domicile en raison de facteurs de vulnérabilité face au SARS-CoV-2, pouvaient consacrer leur journée au travail de télésuivi. Dans un deuxième temps, l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins (IUFRS) est venu en renfort. La première équipe, qui comptait une demi-douzaine de professionnelles et professionnels, a doublé ses effectifs, ce qui a encore accentué son caractère interprofessionnel.
Le repérage des personnes à joindre a d’abord fait appel aux outils de data mining. Une équipe de bio-informaticiennes et bio-informaticiens a plongé dans les serveurs du CHUV pour y croiser les données de plus de 7000 patientes et patients oncologiques avec les personnes testées positives au nouveau coronavirus. L’équipe de contact s’est ensuite chargée d’appeler ces malades en priorité, avant de poursuivre en contactant les autres patientes et patients suivi·e·s par le Département.
Ce sont ainsi 111 patientes et patients qui ont été appelé·e·s pendant la première vague de COVID-19, puis 200 pendant les premières semaines de la deuxième. L’équipe dédiée à ce télésuivi a joint des malades atteint·e·s de tous les types de cancers. L’objectif était bien sûr d’évaluer leur situation médicale, mais aussi de prendre la mesure de leur état psychique. Qu’elles soient ou non en cours de traitement, une grande partie des personnes atteintes du cancer souffrent d’une certaine forme de détresse face à la pandémie. Conçue pour qu’aucune patiente ni aucun patient ne soit laissé sans soins généraux oncologiques, la prise de contact a donc également assumé une fonction de soutien psychologique et émotionnel. Les professionnelles et professionnels pouvaient rassurer les personnes quant à leur situation, à la suite de la prise en charge de leur cancer ou aux risques qu’elles ou ils couraient. Il arrivait également que l’appel du CHUV soit le seul contact humain qu’une personne pouvait avoir au cours d’une journée.
Ce travail de veille très rapproché de patientes et patients en situation de pandémie permet de tirer plusieurs enseignements. Grâce à une collaboration interprofessionnelle, le CHUV a pu prendre rapidement en charge les patientes et patients oncologiques atteint·e·s du SARS-CoV-2. Les équipes médicales et soignantes ont pu prévenir les complications dues à ce virus, et lorsque cela se révélait nécessaire, assurer une prise en charge aux soins intensifs. Par ailleurs, le Service d’oncologie médicale a pu maintenir les soins de toutes ses patientes et tous ses patients. Aucun traitement prévu n’a été retardé ou annulé.
Enfin, cette veille active a montré l’importance d’un suivi psychosocial des malades. En manifestant sa présence, le CHUV garantissait aux personnes soignées que leur traitement, malgré la pandémie, ne serait pas abandonné, et qu’elles pouvaient compter en tout temps sur les équipes de l’hôpital. Les appels ont également permis d’apporter une aide et des ressources pratiques aux personnes qui ont rencontré des difficultés financières du fait de la pandémie. D’un télésuivi à l’autre, le lien du Département d’oncologie (qui effectue chaque année plus de 40’000 consultations) avec ses patientes et patients s’est ainsi considérablement renforcé.
Consultez le détail des mesures mises en place au CHUV dans la Rétrospective COVID-19.
Conçus comme des pôles d’expertise, les centres d’oncologie du CHUV offrent aux patientes et patients une prise en charge complète, adaptée à chaque type de cancer.
Dès 2008, le CHUV a mis en place plusieurs centres spécialisés dans le domaine du cancer. Le Centre du sein a été officialisé en 2009. Les Centres de la prostate et des tumeurs thoraciques ont suivi en 2015. L’année 2016 a vu l’inauguration du Centre des sarcomes et, fin 2017, le Centre des tumeurs gynécologiques a été officialisé. Enfin, le Centre des tumeurs neuroendocrines, officialisé fin 2019, est venu compléter l’offre de prise en charge oncologique.
Le travail interdisciplinaire représente aujourd’hui la pierre angulaire de la prise en charge des patientes et patients atteint·e·s d’une pathologie oncologique. Face à l’évolution rapide des connaissances et des possibilités de traitement, le partage de compétences est devenu indispensable. Il permet de proposer des traitements appropriés et de coordonner les soins.
Le concept consistant à réunir toutes et tous les spécialistes autour des patientes et patients souffrant d’un cancer a progressivement évolué vers celui de centre. Aujourd’hui, ce type d’unité transversale réunit toutes les professionnelles et tous les professionnels impliqué·e·s dans les investigations et les traitements liés à un cancer spécifique: radiologues, pathologistes, chirurgiennes et chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, radio-oncologues, infirmières et infirmiers de centre.
De plus, les centres disposent de ressources administratives complémentaires, participant à la gestion ainsi qu’à l’amélioration continue des centres pérennisés et en développement: des data managers, des gestionnaires des itinéraires des patientes et patients ainsi que des coordinatrices ou coordinateurs et des cheffes ou chefs de projet.
Les objectifs d’un centre en oncologie sont les suivants:
Les centres en oncologie du CHUV répondent à de nombreux critères de qualité des soins. Chaque structure dispose d’indicateurs qui évaluent les prises en charge. En complément, certains centres sont certifiés par des organismes reconnus comme Q-Label pour le Centre du sein, dont la recertification aura lieu en 2021 ou la European Neuroendocrine Tumor Society (ENETS) pour le Centre des tumeurs neuroendocrines.
L’année 2020 a permis d’avancer la construction de trois nouveaux centres de façon notable. L’officialisation du Centre des tumeurs du cerveau et de la moelle épinière est ainsi prévue en 2021, et celles du Centre des tumeurs ORL et cervico-faciales et du Centre des tumeurs du foie et du pancréas en 2022.
A l’avenir, la majorité des organes touchés par le cancer disposeront d’un centre. A ce titre, le CHUV entreprend actuellement les démarches pour la création de deux nouveaux centres dédiés le premier au cancer de la vessie, le second aux tumeurs cutanées et aux mélanomes. A terme, le CHUV offrira onze ou douze structures de ce genre.
Centre du sein | ||||||
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Objectifs | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Nombre total de patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire | 348 | 334 | 314 | 339 | 353 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s (naïves et naïfs de traitement) | 214 | 211 | 216 | 236 | 207 | |
- dont découvertes fortuites | 5 | 14 | 4 | |||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique | >95% | 97,7% | 100,0% | 97,6% | 99,2% | 100% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s ayant eu une chirurgie (hors découvertes fortuites) | 95,3% | 90,0% | 93,3% | 88,0% | 86,3% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 10,8% | 16,4% | 7,1% | 13,1% | 11,9% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour marge positive | 5,1% | 6,3% | 5,6% | |||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour complications | 2,0% | 8,4% | 6,3% | |||
- dont chirurgie en premier traitement | 69,5% | 75,7% | 71,4% | 66,4% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement systémique | 81,3% | 80,5% | 84,8% | 79,7% | 90,4% | |
- dont traitement d'oncologie médicale en premier traitement | 28,5% | 24,3% | 28,6% | 33,6% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radio-oncologie | 61,2% | 53,0% | 69,5% | 58,1% | 45,9% | |
- dont traitement de radio-oncologie en premier traitement | 0,0% | 0,0% | 0,0% | 0,0% | ||
Nombre de patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 423 | 380 | 391 | 398 | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 91,1% | 89,6% | 94,3% | 98,3% | 98,6% |
Etudes en cours | 12 | 10 | 12 | 12 | 14 | |
- nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 68 | 93 | 88 | 49 | 109 | |
- dont patient·e·s sous traitement | 39 | 30 | 18 | 19 |
Centre des tumeurs gynécologiques | ||||||
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Objectifs | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Nombre total de patientes présentées au colloque de concertation interdisciplinaire | 223 | 175 | 202 | 207 | 235 | |
Nombre de nouvelles patientes (naïves de traitement) | 84 | 89 | 99 | 104 | 103 | |
Proportion de nouvelles patientes présentées au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique | >95% | 77,8% | 59,8% | 92,3% | 90,5% | 89,5% |
Proportion de nouvelles patientes ayant eu une chirurgie (hors découvertes fortuites) | 63,9% | 89,2% | 75,6% | 82,2% | 79,7% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 8,7% | 6,8% | 7,7% | 6,8% | 7,3% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour marge positive | 0,0% | 2,7% | 1,8% | |||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour complications | 7,7% | 4,1% | 5,5% | |||
- dont chirurgie en premier traitement | 88,0% | 65,1% | 68,9% | 64,1% | ||
Proportion de nouvelles patientes ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 50,0% | 37,3% | 47,7% | 44,4% | 50,0% | |
- dont traitement d'oncologie médicale en premier traitement | 7,2% | 32,6% | 25,5% | 35,9% | ||
Proportion de nouvelles patientes ayant eu un traitement de radio-oncologie | 23,6% | 15,7% | 22,8% | 22,3% | 31,2% | |
- dont traitement de radio-oncologie en premier traitement | 1,2% | 9,8% | 3,3% | 10,9% | ||
Nombre de patientes ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 170 | 200 | 207 | 203 | ||
Proportion de nouvelles patientes ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 62,1% | 88,8% | 87,8% | 92,9% | 95,0% |
Etudes en cours | 3 | 5 | 4 | 9 | 6 | |
- nombre de patientes incluses dans les études | 2 | 62 | 15 | 26 | 28 | |
- dont patientes sous traitement | 62 | 15 | 12 | 6 |
Centre de la prostate | ||||||
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Objectifs | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Nombre total de patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire | 158 | 208 | 193 | 205 | 217 | |
Nombre de nouveaux patients (naïfs de traitement) | 95 | 118 | 122 | 119 | 139 | |
Proportion de nouveaux patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique | >95% | 76,3% | 86,7% | 89,8% | 87,3% | 90,6% |
Proportion de nouveaux patients ayant eu une chirurgie (hors découvertes fortuites) | 39,8% | 31,9% | 33,1% | 32,7% | 35,7% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | NA | NA | 2.6% | |||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour complications | 0,0% | 5,7% | ||||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour marge positive | 0,0% | 0,0% | ||||
- dont chirurgie en premier traitement | 31,3% | 31,4% | 31,8% | 35,7% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 24,7% | 21,2% | 30,5% | 35,5% | 20,4% | |
- dont traitement d'oncologie médicale en premier traitement | 20,0% | 27,1% | 27,3% | 14,3% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement de thérapie focale (HIFU, cryothérapie) | 5,1% | 7,3% | 11,2% | |||
- dont traitement de thérapie focale en premier traitement | 5,1% | 7,3% | 11,2% | |||
Proportion de nouveaux patients sous surveillance (active, hors protocole et watchful) | 12,9% | 16,5% | 21,2% | 18,2% | 23,5% | |
- dont traitement de surveillance en premier traitement | 23,5% | |||||
Nombre de patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 418 | 502 | 309 | 321 | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 81,4% | 85,6% | 88,9% | 83,9% | 90,8% |
Etudes en cours | 8 | 8 | 8 | 7 | 10 | |
- nombre de patients inclus dans les études | 39 | 57 | 146 | 119 | 257 | |
- dont patients sous traitement | 19 | 16 | 7 | 117 |
Centre des tumeurs neuroendocrines | |||
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Objectifs | 2019 | 2020 | |
Nombre total de patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire TNE | 121 | 142 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s GEP-NET (TNE digestives) * | 94 | 107 | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s naïves et naïfs de traitement parmi les GEP-NET avec une nouvelle décision thérapeutique et traité·e·s au CHUV (hors découverte fortuite et urgence) | 27,4% | 45,5% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique | >95% | 98,7% | 95,5% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s ayant eu une chirurgie (hors découvertes fortuites) | 22,6% | 31,8% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 35,7% | 28,6% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour marge positive | 0,0% | 0,0% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour complications | 35,7% | 28,6% | |
- dont chirurgie en premier traitement | 19,4% | 21,2% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement systémique | 9,7% | 15,2% | |
- dont traitement d'oncologie médicale en premier traitement | 3,2% | 7,6% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radio-oncologie | 1,6% | 1,5% | |
- dont traitement de radio-oncologie en premier traitement | 0,0% | 1,5% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de médecine nucléaire | 16,1% | 24,2% | |
- dont traitement de médecine nucléaire en premier traitement | 1,6% | 3,0% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radiologie interventionnelle | 11,3% | 10,6% | |
- dont traitement de radiologie interventionnelle en premier traitement | 0,0% | 3,0% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s en suivi actif | 64,5% | 53,0% | |
- dont traitement de surveillance active en premier traitement | 3,2% | 10,6% | |
Nombre de patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 86 | 129 | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 79,0% | 96,8% |
Etudes en cours | 4 | 4 | |
- nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 2 | 7 | |
- dont patient·e·s sous traitement | 2 | 2 |
Centre des Sarcomes | ||||||
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Objectifs | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Nombre total de patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire adultes | 193 | 277 | 296 | 308 | 294 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s (naïves et naïfs de traitement) adultes et enfants | 54 | 82 | 81 | 74 | 77 | |
- dont patient·e·s pédiatriques | 7 | 3 | 3 | |||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s (adultes) présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique | >95% | 96,3% | 86,7% | 81,7% | 90,5% | 81,4% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s (adultes) présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique (tout TB confondu) | 84,5% | 90,5% | 81,4% | |||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une chirurgie (hors découvertes fortuites) | 52,1% | 70,3% | 74,3% | 79,4% | 69,0% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 16,0% | 15,4% | 5,5% | 12,0% | 20,8% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour marge positive | 0,0% | 4,0% | 12,5% | |||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour complications | 5,5% | 8,0% | 8,3% | |||
- dont chirurgie en premier traitement | 61,6% | 67,6% | 61,9% | 64,9% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s adultes ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 41,7% | 27,4% | 25,7% | 33,3% | 25,4% | |
- dont traitement d'oncologie médicale en premier traitement | 20,5% | 17,6% | 27,0% | 21,1% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s adultes ayant eu un traitement de radio-oncologie | 22,9% | 27,4% | 13,5% | 15,9% | 16,9% | |
- dont traitement de radio-oncologie en premier traitement | 12,3% | 1,4% | 6,3% | 9,9% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s adultes ayant eu un traitement de radiologie interventionnelle | 22,9% | 27,4% | 1,6% | 1,4% | ||
- dont traitement de radiologie interventionnelle en premier traitement | 12,3% | 1,6% | 1,4% | |||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s adutes sous suivi clinique et radiologique | 22,9% | 27,4% | 6,8% | 3,2% | 2,7% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s adultes ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 62,1% | 63,6% | 65,8% | 62,0% | 71,4% |
Etudes en cours | 2 | 3 | ||||
- nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 9 | 12 | ||||
- dont patient·e·s sous traitement | 1 | 0 |
Centre des tumeurs thoraciques | ||||||
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Objectifs | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Nombre total de patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire | 710 | 898 | 1074 | 1222 | 1155 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s (naïves et naïfs de traitement) | 298 | 311 | 318 | 341 | 317 | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire pré-thérapeutique | >95% | 93,0% | 95,1% | 93,4% | 97,6% | 97,0% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une chirurgie (hors découvertes fortuites) | 53,8% | 52,1% | 58,9% | 54,4% | 48,0% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 1,3% | 5,6% | 10,3% | 11,5% | 3,4% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour marge positive | 2,3% | 1,7% | 0,0% | |||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire pour complications | 8,0% | 10,3% | 3,4% | |||
- dont chirurgie en premier traitement | 43,7% | 49,8% | 45,3% | 37,6% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 55,5% | 48,2% | 45,8% | 41,3% | 44,1% | |
- dont traitement d'oncologie médicale en premier traitement | 32,5% | 27,6% | 29,1% | 26,2% | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radio-oncologie | 43,8% | 37,6% | 48,1% | 31,6% | 45,4% | |
- dont traitement de radio-oncologie en premier traitement | 20,3% | 27,9% | 22,2% | 28,8% | ||
Nombre de patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 330 | 382 | 405 | 423 | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 47,9% | 53,1% | 61,4% | 54,5% | 68,7% |
Etudes en cours | 19 | 11 | 14 | 30 | ||
- nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 44 | 29 | 49 | 149 | ||
- dont patient·e·s sous traitement | 22 | 17 | 31 |
Dans les tableaux ci-dessus, le nombre de nouvelles patientes et nouveaux patients représente les personnes orientées vers un centre et traitées dans ce cadre dès le premier diagnostic de cancer. Le nombre de nouveaux cas témoigne ainsi de l’expertise du centre. Cependant, les compétences s’acquièrent également lors de la prise en charge des personnes référées par d’autres centres ou services qui demandent un deuxième avis pour consolider un diagnostic, comme dans le domaine des sarcomes ou des tumeurs neuroendocrines. Par ailleurs, l’expertise du centre se bâtit aussi grâce aux nombreuses patientes et nombreux patients qui s’y rendent lorsque la maladie progresse. Ces personnes ne sont pas comptabilisées parmi les nouveaux cas.
Dans le domaine de l’oncologie, il est essentiel, pour la qualité des soins, que toutes et tous les spécialistes concernés puissent évoquer ensemble la situation de la patiente ou du patient. Il faut par ailleurs que les traitements prennent toutes les disciplines en compte. Pour cette raison, les colloques de concertation interdisciplinaires doivent examiner la quasi-totalité des nouvelles patientes et nouveaux patients (plus de 95%). Le Centre du sein et le Centre des tumeurs thoraciques ont largement atteint cet objectif. Le Centre du sein a atteint 100% en 2020. Le Centre des tumeurs gynécologiques et le Centre de la prostate sont très proches de l’objectif fixé.
La chirurgie représente souvent le premier traitement d’une tumeur cancéreuse. Dans certains cas, d’autres options de traitement s’offrent aux patientes et patients, par exemple des traitements d’oncologie médicale, de radio-oncologie, de radiologie interventionnelle ou de suivi clinique et radiologique. Entre 2018 et 2020, on constate une diminution de la proportion de nouvelles patientes opérées pour un cancer du sein en premier traitement, au profit de patientes recevant un traitement systémique (chimiothérapie). Il s’agit d’une évolution dans les recommandations de bonnes pratiques pour certains types de cancer du sein, et cette pratique est suivie par l’ensemble des centres, afin d’offrir, lorsque c’est possible, un traitement moins invasif. Une complication peut se produire après une intervention. Il est alors nécessaire de réopérer. Il en va de même lorsqu’une première intervention ne permet pas d’enlever la totalité d’une tumeur. L’ensemble de ces réopérations se comptabilise par le taux de reprise.
Afin d’assurer un soutien aux patientes et patients, des consultations avec une infirmière ou un infirmier référent·e spécialisé·e sont proposées. Cette infirmière ou cet infirmier est présent·e dès l’annonce du diagnostic et tout au long des traitements. Son rôle consiste à apporter conseils et soutien aux patientes et patients, de même qu’à leurs proches. Elle ou il les oriente vers les offres de soins et de soutien disponibles au CHUV ou ailleurs. Elle ou il a une véritable fonction de relais entre l’équipe interdisciplinaire et la patiente ou le patient. Dans le Centre des tumeurs gynécologiques, grâce à une meilleure identification des nouvelles patientes, la proportion de celles qui ont eu accès à l’infirmière ou l’infirmier de soutien a augmenté: de 2018 à 2020, elle est passée de 88% à 95%. Au Centre des tumeurs neuroendocrines, cette proportion est de 96,8%, au Centre de la prostate de 90,8% et au Centre du sein de 98,6%.
Afin de soulager les symptômes liés au cancer ou à son traitement, les patientes et patients pris·es en charge en oncologie ont également accès à des prestations de médecine complémentaire. Prodiguées par le Centre de médecine intégrative et complémentaire (CEMIC), ces prestations comprennent notamment de l’acupuncture, des massages thérapeutiques, de l’hypnose et de l’art-thérapie.
Afin de permettre aux patientes et patients de bénéficier de l’innovation, les centres agissent comme des plateformes pour la recherche. En procédant à des études, ils cherchent à améliorer notamment l’efficacité des traitements et la qualité de vie des personnes. En 2020, un nombre élevé de patientes et patients des centres interdisciplinaires en oncologie ont été enrôlé·e·s dans des études cliniques ou translationnelles. Très importante pour les avancées en oncologie, la recherche a ainsi pu être menée malgré les contraintes du contexte sanitaire.