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Les personnes qui travaillent sur la qualité des soins ont l’habitude des processus lents. Elles doivent définir des indicateurs et en récolter les données tout en améliorant leurs instruments. Souvent lourds, les projets «qualité» mobilisent des équipes de disciplines professionnelles diverses pendant de longues périodes. Comment la Direction du CHUV a-t-elle appréhendé la gestion de la qualité et sécurité durant la pandémie de COVID-19 en 2020? Comment la recherche des meilleurs soins pour les patientes et les patients a-t-elle pu être maintenue malgré l’urgence imposée par la crise sanitaire?

Renforcer les processus qualité et sécurité

Au mois de mars, dès le début de l’épidémie de COVID-19, la gouvernance de la qualité et sécurité du CHUV a décidé de suspendre tous les projets qui pouvaient être reportés. Les mesures nationales pour la qualité (ANQ) ayant par ailleurs été annulées, le CHUV s’est concentré sur l’application des procédures d’identitovigilance, la communication structurée au lit des patientes et des patients. Il a également planifié une évaluation systématique des prises en charge stationnaires.

Communiquer en toute transparence

Au sein du CHUV comme vers l’extérieur, la communication a été renforcée de manière à faire circuler des informations de façon rapide et ouverte. Une cellule de crise a été instaurée, afin de prendre quotidiennement des décisions, de diffuser l’information en continu au sein de la cité hospitalière, de recueillir aussi des données récoltées sur le terrain. Cette stratégie a permis à la Direction de l’hôpital d’avoir connaissance de toutes les inquiétudes qui concernaient les questions de sécurité et de prendre ensuite des mesures appropriées, acceptées par toutes et tous, et efficaces.

Chercher des réponses durables

Parmi les paramètres qui guidaient ses décisions, le CHUV avait notamment pour impératif de toujours pouvoir faire face à une soudaine recrudescence des hospitalisations. Mais il fallait également que l’hôpital tienne dans la durée. L’institution s’est donc efforcée de limiter le plus possible les heures supplémentaires et de garantir un temps de repos et de vacances à chaque collaboratrice et collaborateur, y compris aux cadres. En cas de transfert interne, des mesures accompagnaient toute personne déplacée. Chacune et chacun avait également la garantie de rejoindre une équipe composée de professionnelles et professionnels expérimenté·e·s.

Maintenir l’équilibre

La Direction du CHUV a été très attentive à ne pas focaliser toute son attention sur les seul·e·s patientes et patients atteint·e·s de COVID-19. Les collaboratrices et collaborateurs qui travaillaient hors de la zone COVID-19, de même que leurs patientes et patients, ont reçu des équipements de protection dont l’efficacité a ensuite été mesurée auprès de 2000 employées et employés de l’hôpital. Par ailleurs, tous les soins reportés ont été suivis de manière très étroite. Pour toutes les situations critiques, des solutions innovantes ont été mises au point, afin de garantir les délais d’intervention. Enfin, des efforts particuliers ont été fournis pour les personnes particulièrement vulnérables touchées par le virus, notamment en oncologie.

Apprendre des autres

Parmi les collaboratrices et collaborateurs de l’hôpital, certaines personnes ont vécu la pandémie dans des conditions de stress particulières. Afin d’apprendre à construire et mobiliser, sur le terrain, des réseaux informels qui puissent rapidement répondre aux besoins en période de crise, le CHUV s’est tourné vers le Comité international de la Croix-Rouge. L’expérience du CICR dans ce domaine a permis au CHUV d’améliorer son soutien auprès de son personnel.

Guérir, mais aussi dépister, vacciner, rechercher

Enfin, en plus de traiter un nombre important de patientes et de patients atteint·e·s du COVID-19 dans les murs de la cité hospitalière, le CHUV a mis son expertise et sa force de frappe au service de la lutte globale contre la pandémie. Entre autres actions, l’institution a dirigé la coordination des soins intensifs en Suisse romande, développé des instruments de diagnostic déterminants, et mené une recherche cruciale en immunologie et en maladies infectieuses.

Le CHUV 2020 en chiffres

Le CHUV est l’un des cinq hôpitaux universitaires de Suisse aux côtés de ceux de Genève, Berne, Bâle et Zurich. Il comprend 16 départements cliniques, médico-techniques, académiques, logistique et administratifs, ainsi qu’un EMS psychogériatrique. Il assure des soins dans tous les domaines de la médecine: affections somatiques et maladies psychiatriques, disciplines médicales et chirurgicales, traitements en ambulatoire et hospitaliers.

Afin d’assurer la formation prégraduée, postgraduée et continue des médecins, le CHUV est étroitement lié à la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne. Il collabore également avec les autres institutions universitaires lémaniques (EPFL, ISREC, Institut Ludwig), les Hôpitaux universitaires de Genève, ainsi qu’avec d’autres hôpitaux, établissements de soins ou institutions, telles la Fédération des hôpitaux vaudois et la Société vaudoise de médecine.

Depuis 2019, selon le classement du magazine Newsweek, le CHUV est placé dans le top 10 des meilleurs hôpitaux dans le monde.

48'227

patientes et patients
hospitalisé·e·s

1'546

lits exploités

456'974

journées d'hospitalisation

75'457

urgences traitées

3'180

naissances

386'441'747

points TARMED facturés
en consultations ambulatoires

11'942

collaboratrices et collaborateurs
qui représentent 107 nationalités
(9'533 emplois à plein temps)

1,8

milliard de francs de budget
(chiffre arrondi)

Offrir des soins de qualité et sûrs, la première des priorités

En plaçant la qualité des soins et la sécurité des patientes et patients au rang de priorité absolue, les hôpitaux obtiennent de meilleurs résultats. Cette priorité occupe le CHUV depuis plusieurs années. Elle se décline en 5 objectifs permanents.

Pour chacun de ces objectifs, des indicateurs permettent de surveiller la qualité des soins de manière systématique. Les résultats sont analysés de façon détaillée, puis régulièrement transmis à l’ensemble des cadres, ainsi qu’à toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs des départements cliniques. Ensuite, en cas de besoin, la Direction du CHUV et les services entreprennent des démarches d’amélioration, dont les effets sont suivis avec les mêmes indicateurs ou, si nécessaire, avec des indicateurs supplémentaires.