3.2

Libérer le potentiel anticancéreux des lymphocytes B

Montant:

395’000 francs

Donateur:

Fondation ISREC

Bénéficiaire principal:

Lana Kandalaft, Département d’oncologie

Il est aujourd’hui bien établi que le système immunitaire joue un rôle très important dans le contrôle de la croissance tumorale. Avec l’arrivée des immunothérapies anticancéreuses et des inhibiteurs de points de contrôle, les résultats remarquables obtenus ces dernières années ont révolutionné le domaine de la cancérologie. Pour de nombreux types de tumeurs, le scénario thérapeutique a radicalement changé.

Parmi les immunothérapies actuelles, les vaccins anticancéreux se concentrent sur l’utilisation d’un type spécial de cellules immunitaires appelées cellules présentatrices d’antigènes (APC). Le rôle principal de ces cellules est d’intercepter et de reconnaître les matières étrangères et les antigènes associés aux pathogènes, puis de lancer une réponse immunitaire visant à éliminer la menace.

Les APC ayant un rôle central dans l’orchestration de la réponse immunitaire, ce type de cellules a été employé dès les débuts de l’immunothérapie contre le cancer. Les vaccins thérapeutiques ont cependant montré une efficacité limitée. Des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent maintenant qu’un deuxième type d’APC – les lymphocytes B – offrent une alternative avantageuse. D’une part, ces cellules peuvent être obtenues et développées en grandes quantités à partir du corps humain. D’autre part, plusieurs études antérieures montrent que les cellules B sont capables d’induire une réponse immunitaire puissante et spécifique au cancer traité.

Cette recherche a pour ambition de développer contre le cancer un nouveau vaccin thérapeutique basé sur les lymphocytes B. L’un des premiers objectifs est de manipuler et de fabriquer ces cellules de manière à augmenter leur accumulation au niveau de la tumeur après leur injection chez la patiente ou le patient. Quant au blocage des points de contrôle, il fait référence à des voies spécifiques normalement développées par les tumeurs qui inhibent les activités des lymphocytes T, exerçant une sorte de «rupture» sur la fonction du système immunitaire et les propriétés anticancéreuses. La thérapie consiste donc à combiner ces deux traitements. Tandis que les cellules B activent le système immunitaire contre les cibles tumorales (plus précisément les cellules T), le déblocage des points de contrôle libère le véritable potentiel anticancéreux de ces cellules.

La dernière partie de ce projet consiste à développer des protocoles et des tests pour une production efficace de lymphocytes B dans un contexte de bonnes pratiques de fabrication (BPF). Elle pourra se réaliser grâce à l’infrastructure des études translationnelles disponibles au CHUV et à l’Institut Ludwig de Lausanne.

Titre de la recherche: Development of a novel B cell-based vaccine for metastatic solid cancers