3.2

Nouvelles approches régénératives de l'insuffisance cardiaque

Montant:

2'800'000 francs (2017-2021)

Titre de la recherche:

Regenerative strategies for heart disease via targeting the long noncoding transcriptome

Requérant principal:

Thierry Pedrazzini, Département cœur-vaisseaux, Service de cardiologie expérimentale

Programme FNS:

Sinergia

Les maladies cardiaques, en particulier l’infarctus du myocarde, représentent une cause majeure de mortalité dans les pays occidentaux. Le cœur humain contient environ 5 milliards de cellules musculaires, les cardiomyocytes, qui assurent la contraction quelque 80 fois par minute. Suite à un infarctus, le cœur perd un cinquième de ses cellules. Comment les remplacer ? Aucune thérapie actuelle n’en est capable. Il s’ensuit une situation délétère dans laquelle le cœur compense le déficit de tissu musculaire par une cicatrice fibreuse, qui contribue elle-même à exacerber la maladie et affecte gravement les chances de survie à long terme.

Notre projet s’intéresse aux mécanismes qui permettent de produire des cardiomyocytes. L’idée est de stimuler la régénération du cœur. Pour ce faire, nous allons cibler des molécules qui contrôlent l’identité des cellules : les longs ARN non codants. En contrôlant l’identité des cellules, on peut par exemple obliger des cellules à se multiplier. C’est le moyen le plus simple de produire des cardiomyocytes. L’autre approche se focalise sur un autre type de cellules cardiaques : les fibroblastes, qui produisent la cicatrice fibreuse. Ce ne sont pas des cellules contractiles, mais en manipulant les longs ARN non codants, on peut tenter de transformer des fibroblastes en cardiomyocytes.

Le projet implique quatre laboratoires, trois en Suisse et un en Italie, qui chacun apporte une expertise très particulière, indispensable au succès de l’entreprise. Cette collaboration amènera à une meilleure compréhension des longs ARN non codants et de la façon d’utiliser ces molécules pour développer de nouvelles thérapies.