Montant:
908’000 francs (2021-2025)
Titre de la recherche:
The neuroendocrine control of human reproduction
Requérant principal:
Professeure Nelly Pitteloud, Service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme, Département de médecine
Programme FNS:
Encouragement de projets (divisions I-III)
Ce projet de recherche étudie les aspects cliniques, génétiques et moléculaires de la biologie des neurones qui expriment la gonadolibérine (GnRH), l’hormone qui orchestre la reproduction chez l’humain. Une approche multidisciplinaire et translationnelle est utilisée afin de répondre aux défis actuels dans le domaine.
Les objectifs du projet sont les suivants:
1) Le développement d’un diagnostic précoce de l’hypogonadisme hypogonadotrope congénital (CHH), en utilisant une approche basée sur l’intelligence artificielle qui permettra de distinguer entre CHH et retard pubertaire simple.
2) Le développement d’une médecine personnalisée impliquant l’approche génétique dans la conduite du diagnostic clinique des hypogonadismes. La classification traditionnelle des différents syndromes incluant l’hypogonadisme, basée sur une constellation de phénotypes, sera réadaptée.
3) L’analyse du rôle des facteurs environnementaux impliqués dans la résolution spontanée (reversal) du CHH améliorera le management clinique du syndrome.
4) Une approche combinant séquençage du génome entier et transcriptomique permettra de découvrir de nouveaux gènes mutés liés au CHH qui n’auraient pas été mis en évidence par le séquençage d’exomes. Ces nouveaux gènes permettront de définir l’ontogénie des neurones à GnRH, ainsi que leur mode de régulation.
5) Enfin, les érythroblastes de patientes et patients qui souffrent du CHH permettront d’obtenir des cellules pluripotentes, puis une différentiation vers des neurones à GnRH afin d’identifier le rôle de la mutation spécifique sur la biologie du développement des neurones à GnRH. Cette stratégie permettra également d’éditer le génome de la personne.
Ce projet translationnel vise les problématiques les plus importantes de la clinique et de la génétique du CHH, telles que nouvelles découvertes de gènes et de traitement individualisé. Il permettra également d’approfondir les connaissances des mécanismes biologiques sous-jacents au contrôle neuroendocrinien de la reproduction humaine.