Lorsqu’une patiente ou un patient doit revenir à l’hôpital de façon imprévue, le CHUV cherche à savoir si cette réadmission met en cause la qualité de ses soins, ou si d’autres problèmes peuvent y avoir conduit.
Lorsqu’une patiente ou un patient revient au CHUV moins de 30 jours après sa sortie de l’hôpital, on parle de réadmission. Certains de ces retours sont prévisibles ou même planifiés, suite à une opération, ou lorsqu’un traitement au long cours demande que la personne revienne séjourner au sein de l’institution (par exemple en cas de cancer). Mais d’autres réadmissions sortent de ce cadre. Il faut alors se demander si le retour de la patiente ou du patient résulte d’un problème dans sa prise en charge. Une infection suite à une opération peut se déclarer une fois la personne rentrée chez elle. Un service peut ne pas avoir organisé la sortie vers le domicile de manière optimale. Afin d’améliorer la qualité des soins, il est donc important d’identifier les réadmissions qui pourraient être évitées.
Dans son éventail d’indicateurs, l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques a retenu le taux de réadmissions potentiellement évitables à 30 jours, calculé par l’algorithme SQLape®.
Si une nouvelle admission survient moins de 30 jours après la sortie de la personne, cet algorithme évalue si la réadmission était potentiellement évitable et calcule un taux observé pour le CHUV. Son calcul se base sur les données médico-administratives, dont les codes de diagnostic; il prend également en compte les caractéristiques des patientes ou patients et la complexité des situations. Le taux du CHUV est comparé à un taux attendu basé sur les données de la Suisse entière qui couvrent les années 2016 à 2018.
Nombre de réadmissions potentiellement évitables
Limite supérieure attendue, selon les caractéristiques des patientes et patients
Pourcentage de réadmissions potentiellement évitables au-dessus de la limite
Les résultats 2021 montrent un taux trop élevé de réadmissions potentiellement évitables. Le CHUV suit cet indicateur tous les semestres avec beaucoup d’attention, mais il est particulièrement difficile d’identifier les causes des réadmissions.
En 2021, le CHUV a persévéré dans les mesures mises en place en 2020 afin de prévenir le type de complications qui peuvent générer des réadmissions potentiellement évitables (thromboses veineuses, sepsis).
Même si l’algorithme identifiant les réadmissions comme «potentiellement évitables» sera remplacé par l’ANQ dès 2022, les chiffres de ce rapport se basent encore sur ce mode de calcul. Dès 2022, le CHUV utilisera le nouvel algorithme sélectionné par l’ANQ.