En 2021:
TABLEAU 1
2019 | 2020 | 2021 | Variation 2020/2021 |
En moyenne depuis 2019 |
|
---|---|---|---|---|---|
Hospitalisation somatique aiguë | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 42'119 | 39'636 | 42'068 | 6,1% | -0,1% |
Journées de l'exercice | 282'444 | 257'358 | 271'196 | 5,4% | -2,0% |
Hospitalisation de réadaptation somatique et soins palliatifs | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 1'800 | 1'661 | 1'706 | 2,7% | -2,6% |
Journées de l'exercice | 39'951 | 36'695 | 36'586 | -0,3% | -4,3% |
Attentes de réadaptation | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 1'898 | 1'745 | 2'025 | 16,0% | 3,3% |
Journées de l'exercice | 11'476 | 9'440 | 11'271 | 19,4% | -0,9% |
Hospitalisation psychiatrique (y compris alcoologie) | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 4'302 | 4'135 | 4'453 | 7,7% | 1,7% |
Journées de l'exercice | 108'309 | 99'183 | 104'007 | 4,9% | -2,0% |
Attentes de placements somatiques | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 688 | 618 | 668 | 8,1% | -1,5% |
Journées de l'exercice | 9'887 | 6'251 | 6'254 | 0,0% | -20,5% |
Attentes de placements psychiatriques | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 266 | 288 | 233 | -19,1% | -6,4% |
Journées de l'exercice | 12'500 | 12'898 | 9'451 | -26,7% | -13,0% |
Hébergement médico-social (Soerensen-La Rosière) | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 132 | 144 | 123 | -14,6% | -3,5% |
Journées de l'exercice | 35'807 | 35'149 | 34'363 | -2,2% | -2,0% |
Activité totale | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 51'205 | 48'227 | 51'276 | 6,3% | 0,1% |
Journées de l'exercice | 500'374 | 456'974 | 473'128 | 3,5% | -2,8% |
TABLEAU 2
2019 | 2020 | 2021 | |
---|---|---|---|
Activité somatique | |||
Aiguë | 6,8 | 6,6 | 6,6 |
Réadaptation | 23,6 | 23,9 | 22,4 |
Attente de réadaptation | 6,2 | 5,6 | 5,5 |
Attente de placement C | 14,7 | 11,3 | 9,4 |
Activité psychiatrique | |||
Aiguë et réadaptation | 26,5 | 26,6 | 24,4 |
Attente de placement C | 49,0 | 57,4 | 46,5 |
Soins aigus somatiques (+6,1%)
Après la chute d’activité constatée en 2020, la reprise a permis de retrouver le niveau de 2019. Une partie des salles d’opération ont encore dû rester partiellement fermées encore en 2021. L’hôpital n’a pas pu fonctionner à pleine capacité.
Les patientes et patients de soins aigus sont resté·e·s en moyenne 6,6 jours à l’hôpital.
Psychiatrie (+7,7%), réadaptation (+2,7%)
En 2021, les services psychiatriques ont pu faire face à une demande accrue de prises en charge. Les durées de séjour se sont raccourcies (24,4 jours de séjour moyen contre 26,6 en 2020).
Il en est de même pour les unités de réadaptation, dont l’activité suit celle des soins somatiques aigus. Elles ont toutefois été limitées dans leur capacité de prise en charge par la présence d’un nombre important de cas de COVID-19 au sein de leur patientèle.
Occupation inadéquate des lits somatiques
Le nombre de lits occupés par des patientes et des patients en attente d’une place en EMS est resté stable, à un niveau relativement bas par rapport à la période ayant précédé l’arrivée du COVID-19.
Les attentes pour une place en centre de réadaptation ont en revanche presque retrouvé leur niveau de 2019 (+5 lits entre 2020 et 2021), corollaire de la reprise d’activité et des difficultés d’utiliser tous les lits des centres de traitement et de réadaptation (CTR) partiellement occupés par des cas de COVID-19.
Au total, en 2021, 48 lits aigus ou de réadaptation (43 lits en 2020) ont été occupés par des patientes et patients ne requérant plus ce type de soins.
Occupation prolongée temporaire des lits en psychiatrie
Quelque 7,3% des lits des secteurs psychiatriques ont été occupés par des patientes et patients en attente de disposer d’une place dans un EMS ou une structure adaptée à leurs besoins (25,9 lits). Les personnes concernées ont dû attendre en moyenne 46,5 jours.
Les difficultés de placement en aval de l’hôpital psychiatrique, particulièrement aiguës en 2020, se sont en partie résorbées entre 2020 et 2021 (-26,7%).
Pour les personnes âgées, les disponibilités de places dans les EMS, après les premières vagues de COVID-19, ont permis une baisse de près de 40% de l’occupation inadéquate de lits d’hospitalisation psychiatrique. Cette situation est toutefois temporaire.
Pour les adultes, le réseau semble avoir retrouvé le niveau de fluidité de 2019.
TABLEAU 3
2019 | 2020 | 2021 | Ecart 2020/2021 |
|
---|---|---|---|---|
Médecine | 226 | 239 | 240 | 1 |
Chirurgie | 159 | 151 | 149 | -2 |
Gynécologie-obstétrique et pédiatrie (2) | 208 | 197 | 203 | 6 |
Appareil locomoteur | 101 | 90 | 91 | 1 |
Cœur-vaisseaux | 78 | 77 | 74 | -3 |
Neurosciences cliniques | 75 | 69 | 67 | -2 |
Oncologie | 21 | 24 | 24 | 0 |
Soins intensifs adultes | 35 | 46 | 40 | -6 |
Unités de réadaptation et soins palliatifs | 129 | 127 | 129 | 2 |
Sous-total soins somatiques | 1'033 | 1'019 | 1'017 | -2 |
Sous-total soins somatiques y compris Hôtel des Patients | 1'112 | 1'101 | 1'103 | 2 |
Sous-total psychiatrie (3) | 353 | 345 | 357 | 12 |
EMS Soerensen-La Rosière | 100 | 100 | 100 | 0 |
Total (1) | 1'565 | 1'546 | 1'560 | 14 |
TABLEAU 3bis
2019 | 2020 | 2021 | Ecart 2020/2021 |
|
---|---|---|---|---|
Médecine | 87,7% | 76,6% | 79,8% | 3,2% |
Chirurgie | 85,5% | 79,7% | 85,3% | 5,6% |
Gynécologie-obstétrique et pédiatrie (2) | 71,0% | 65,1% | 66,1% | 1,0% |
Appareil locomoteur | 76,2% | 68,5% | 76,9% | 8,4% |
Cœur-vaisseaux | 82,9% | 78,9% | 84,3% | 5,4% |
Neurosciences cliniques | 81,6% | 76,2% | 80,4% | 4,2% |
Oncologie | 76,2% | 66,3% | 73,5% | 7,2% |
Soins intensifs adultes | 87,8% | 81,1% | 86,7% | 5,6% |
Unités de réadaptation et soins palliatifs | 93,1% | 84,1% | 83,9% | -0,2% |
Sous-total soins somatiques | 82,5% | 75,2% | 78,6% | 3,4% |
Sous-total soins somatiques y compris Hôtel des Patients | 80,2% | 72,6% | 76,1% | 3,5% |
Sous-total psychiatrie (3) | 97,6% | 90,1% | 88,4% | -1,7% |
EMS Soerensen-La Rosière | 98,1% | 96,0% | 94,1% | -1,9% |
Total (1) | 85,3% | 78,0% | 80,0% | 2,0% |
Dans la cité hospitalière, l’année 2021 a été marquée par une adaptation des capacités à la situation sanitaire:
Le taux d’occupation moyen des lits somatiques est remonté à 78,6%, ce qui reste en dessous des niveaux d’occupation connus avant la crise. Les capacités conservées au premier semestre pour les cas de COVID-19 n’ont pas toutes été utilisées; l’hôpital a ainsi pu conserver une marge de sécurité en anticipant au mieux l’évolution de la pandémie.
Dans les secteurs psychiatriques, l’offre de prestations s’est étoffée:
L’avancement des travaux sur le site de Cery a permis la création au cours de l’année de deux unités spécialisées:
Par ailleurs, l’activité de pédopsychiatrie s’est réorganisée sur le site de l’Hôpital de l’enfance avec la création en fin d’année 2021 d’une unité de 5 lits dédiée aux hospitalisations de crise pour enfants et adolescent·e·s.
En lien avec la baisse des durées de séjour en psychiatrie adulte, les taux d’occupation se détendent en 2021 (88,4% en moyenne 2021 contre 90,1% en 2020).
L’EMS Soerensen - La Rosière, qui s’apprête à la fermeture d’une partie de ses lits en 2022, réduit les admissions de nouveaux pensionnaires. Son taux d’occupation diminue en conséquence.
TABLEAU 4
2019 | 2020 | 2021 | |
---|---|---|---|
Région Lausanne | 51,2% | 52,3% | 51,7% |
Reste du canton de Vaud | 35,6% | 35,4% | 35,7% |
Cantons romands | 10,6% | 10,0% | 10,3% |
Autres cantons suisses | 0,8% | 0,8% | 0,8% |
Etranger | 1,8% | 1,5% | 1,5% |
87,4% des patientes et patients du CHUV résident dans le canton de Vaud.
Le nombre de patientes et patients résidant dans le canton de Vaud mais hors de la région lausannoise, qui augmentait progressivement depuis 2012, s’était légèrement tassé en 2020 en raison de la pandémie. Il est reparti à la hausse en 2021. De même, on assiste à un retour progressif de la patientèle hors canton.
La médecine physique et réhabilitation (MPR) est une spécialité très clinique, difficile à imaginer sans contact physique avec la patiente ou le patient.
Pendant longtemps, les médecins MPR de l’Hôpital orthopédique se sont déplacé·e·s deux fois par mois au Centre universitaire de traitement et réadaptation (CUTR) Sylvana afin d’évaluer des patientes et patients avec les gériatres, physiothérapeutes et ergothérapeutes. Ces spécialistes déterminaient ensemble des objectifs de rééducation, discutaient des techniques pour les atteindre, prescrivaient attelles ou aides techniques.
Le CUTR Sylvana étant éloigné de la cité hospitalière, ces visites prenaient beaucoup de temps. Chaque visite, y compris pour deux personnes seulement, durait une demi-journée.
Grâce à du matériel de télétransmission simple, la MPR a mis en place une vidéo-consultation hebdomadaire. La ou le médecin est devant son ordinateur, tandis que la patiente ou le patient est dans une salle de rééducation au CUTR, entouré·e par sa ou son médecin et ses thérapeutes. Cela permet de converser avec la personne soignée, de la regarder marcher, de la faire examiner par la ou le physiothérapeute, etc.
Une dizaine de personnes ont déjà bénéficié de ce nouveau dispositif avec des résultats jugés équivalents aux consultations en présentiel. La bonne connaissance mutuelle entre les équipes de MPR et du CUTR a grandement facilité la mise en place de ce projet.
Afin de mieux soigner les maladies inflammatoires de la peau, le professeur Michel Gilliet et son équipe de chercheuses et chercheurs du Service de dermatologie ont développé une approche de médecine de précision basée sur l’analyse transcriptomique de biopsies cutanées. Elles et ils ont découvert que, sur la base de signatures fonctionnelles communes, les principales maladies inflammatoires de la peau peuvent être distinguées les unes des autres de manière reproductible. Cette approche est désormais utilisée avec succès en clinique. Elle représente une aide précieuse pour diagnostiquer des manifestations inflammatoires cutanées difficiles à identifier. La méthode a également permis de rectifier des diagnostics erronés. Elle a été déterminante pour choisir la modalité de traitement ciblé appropriée.
Suite à ces résultats, le service du professeur Gilliet a créé l’Unité de dermatologie de précision. Dirigée par la professeure Emmanuella Guenova, cette structure a pour but d’optimiser davantage l’approche de médecine de précision et de l’intégrer pleinement au sein de la routine clinique. L’Unité développera de nouvelles modalités plus rapides de détection des biomarqueurs, notamment l’immunohistochimie multiplexe, qui pourront être déployées à large échelle dans l’activité quotidienne de soins aux patientes et patients.
Sous l’égide du Département de la santé et de l’action sociale, le Service des troubles du spectre de l’autisme et apparentés du Département de psychiatrie a ouvert une nouvelle unité hospitalière de six lits dévolue à la gestion somatique et psychiatrique des situations de crise chez des personnes porteuses d’une déficience intellectuelle sévère et/ou d’un trouble du spectre de l’autisme.
Située sur le site de l’Hôpital de Cery, à Prilly, l’Unité psychiatrique de crise dévolue au handicap mental (UPCHM) permet un accès aux soins spécialisés pour les patientes et patients adultes dont les troubles graves du comportement entravent l’inclusion sociale. L’accompagnement médical et éducatif individualisé a pour objectifs de réduire l’intensité des troubles du comportement et d’éviter les hospitalisations multiples afin d’améliorer la réinsertion des personnes dans le milieu socio-éducatif ou familial.
La coordination entre l’unité et le réseau vaudois est assurée par la Direction générale de la cohésion sociale.
Conjointement pilotée par le Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SUPEA) et la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ), l’Unité de soins psychiatriques fermée pour mineurs (USPFM) a accueilli ses premières patientes et premiers patients le 15 février 2021.
D’une capacité maximale de 10 lits, cette nouvelle structure répond aux dispositions légales permettant, après une expertise psychiatrique et sur mandat civil ou pénal, une mesure de placement à des fins thérapeutiques dans un établissement fermé.
Ce dispositif propose des soins psychiatriques et des interventions médicales somatiques ainsi qu’un accompagnement éducatif, scolaire et socioprofessionnel. A visée de réinsertion, ces prestations se déploient en moyenne sur 9 mois et sont dispensées par une équipe multidisciplinaire.
En 2021, l’USPFM a admis sept adolescentes et adolescents romand·e·s au parcours de vie ponctué de ruptures thérapeutiques et éducatives. Elles et ils présentaient des problématiques complexes associant de graves troubles psychiques avec des manifestations comportementales sévères.
Fin 2021, le Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du Département de psychiatrie a ouvert l’Unité urgence crise liaison (UCL) sur le site de l’Hôpital de l’enfance.
Destinée aux enfants et aux jeunes jusqu’à 18 ans présentant des symptômes psychiatriques aigus, cette unité de cinq lits assure une évaluation pédopsychiatrique 24 heures sur 24 pour les patientes et patients accueilli·e·s par les urgences pédiatriques. Ses missions sont complétées par un suivi de crise et une activité de liaison pour les enfants hospitalisé·e·s en pédiatrie et chirurgie pédiatrique.
Afin de pouvoir orienter les patientes et patients vers une structure adaptée dans les cinq jours après leur admission, l’UCL propose une prise en charge intensive. Les collaboratrices et collaborateurs travaillent étroitement avec les unités pédiatriques du Département femme-mère-enfant. Elles et ils garantissent une coordination avec le réseau et les partenaires externes durant tout le processus de soins.