4.3

Ancienneté, flux de personnel et nominations

En tant qu’institution de santé, le CHUV a pour mission de former des spécialistes dans de nombreuses filières professionnelles, qu’elles soient de niveau académique, de niveau HES ou de toute autre exigence. Cette situation explique un flux de personnel important. Néanmoins, les chiffres d’ancienneté, en hausse constante, montrent une attractivité et une fidélisation accrue des collaboratrices et collaborateurs. La diversité des métiers et des parcours professionnels possibles (ascendants ou transverses) explique en grande partie cette évolution positive.

Renforcer l’engagement est la meilleure manière de conserver les compétences.

Dans un marché du travail où les talents sont rares et volatils, prendre des mesures qui renforcent l’engagement des collaboratrices et collaborateurs est la meilleure manière de préserver et conserver les meilleures compétences.

Ancienneté

2019 2020 2021
Age moyen 41,40 41,20 41,20
Ancienneté moyenne 9,50 9,60 9,60

Nouveaux contrats

2019 2020 2021
Embauches 2'493 2'542 771
Réembauches 636 697 687
Total 3'129 3'239 1'458

Nominations

Nouvelles cheffes et nouveaux chefs de département

Professeure Kerstin von Plessen, cheffe du Département de psychiatrie

Psychiatre pour enfants et adolescent·e·s, professeure ordinaire à la Faculté de biologie et de médecine et cheffe du Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SUPEA) depuis 2017, Kerstin von Plessen a été nommée à la direction du Département de psychiatrie du CHUV en août 2021.

Née à Munich, Kerstin von Plessen termine ses études de médecine en 1994 à l’Université Witten/Herdecke en Allemagne, où elle obtient un doctorat en neurologie en 1995. En 2002, en Norvège, elle achève sa spécialisation en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent avec une formation en psychothérapie psycho-dynamique. En 2006, elle obtient un PhD en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent·e à l’Université de Bergen (Norvège) et à la Columbia University de New York sur le développement du cerveau chez des enfants avec le syndrome de Gilles de la Tourette. Elle travaille ensuite comme médecin cadre en pédopsychiatrie et en neuropsychiatrie à l’Hôpital universitaire de Bergen. En 2010, elle est nommée médecin cheffe de l’Unité des troubles alimentaires du Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Copenhague, au Danemark. En 2012, elle est nommée professeure ordinaire à l’Université de Copenhague.

Professeur Alban Denys, chef du Département de radiologie médicale

Spécialiste de la radiologie interventionnelle en pathologie digestive, professeur ordinaire à la Faculté de biologie et de médecine et chef du Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle du CHUV depuis 2020, le professeur Alban Denys a été nommé chef du Département de radiologie médicale.

Né en 1963, Alban Denys effectue ses études de médecine à l’Université de Paris V Hôpital Cochin - Port Royal, dont il est lauréat en 1987. Il se spécialise en radiologie et obtient en 1991 un master de recherche, puis un diplôme de spécialiste en imagerie médicale en 1993. Sa thèse de doctorat lui vaut la médaille d’argent de la Faculté de médecine de Paris VII, puis celle de l’Internat des hôpitaux de Paris. Il s’envole alors pour le Canada pour un an comme résident en recherche et clinique au Service de radiologie de l’Hôpital Saint-Luc de Montréal. De retour en France en 1994, il est nommé chef de clinique puis médecin cadre au Service de radiologie de l’Hôpital Beaujon de Paris, où il obtient l’habilitation à diriger les recherches avec félicitations du jury (Université Paris VII). Il retourne au Canada cinq ans plus tard en tant que professeur invité à l’Université McGill et à l’Université de Montréal, avant de rejoindre le CHUV comme médecin associé au Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle. En 2001, il accède au titre de privat-docent et médecin adjoint responsable de l’imagerie digestive et de la radiologie interventionnelle. En 2002, il devient professeur associé.

Professeur Manuel Pascual, chef du Département de la formation et de la recherche

Doyen de la Faculté de biologie et de médecine et chef de service du Centre de transplantation d’organes, le professeur Manuel Pascual a été nommé chef du Département de la formation et de la recherche du CHUV.

Né en 1961 et formé à Genève, Manuel Pascual a effectué une grande partie de sa carrière à Boston, au Massachusetts General Hospital et à la Harvard Medical School. Il rejoint la FBM et le CHUV en 2003, pour mettre en place le Centre de transplantation d’organes.

Le professeur Manuel Pascual s’intéresse aux mécanismes de rejet des greffes d’organes (rejets cellulaires ou humoraux) ainsi qu’aux stratégies visant à améliorer la survie des greffes. Au cours des vingt dernières années, nombre de ses travaux ont également porté sur la prévention et le traitement des infections en transplantation d’organes. Ses recherches initiales ont porté sur les mécanismes d’activation et de régulation du système du complément, un groupe de protéines qui participe à l’inflammation et à la défense de l’organisme contre une infection. Depuis 2008, il codirige la Swiss Transplant Cohort Study, une étude de cohorte nationale majeure soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique et les hôpitaux universitaires suisses. Il est auteur ou coauteur de plus de 300 publications dans les domaines de la néphrologie, l’immunologie et la transplantation.

En 2015, le professeur Pascual a intégré l’équipe décanale de la FBM, où il a effectué deux mandats comme vice-doyen pour la communication, la stratégie et les relations extérieures.

Nouvelles cheffes et nouveaux chefs de service

Professeur Patrick Schoettker, chef du Service d’anesthésiologie

Spécialiste en anesthésie et réanimation, professeur ordinaire de la FBM depuis 2021, Patrick Schoettker a été nommé chef du Service d’anesthésiologie du Département des Centres interdisciplinaires du CHUV.

Avec plus de 100 médecins exerçant sur une trentaine de sites, le Service d’anesthésiologie du CHUV fait face à d’importants défis liés à une surspécialisation des interventions chirurgicales, qui concernent de plus en plus de patientes et patients âgé·e·s et polymorbides. C’est dans ce contexte que s’inscrit la nomination de Patrick Schoettker comme médecin chef du Service d’anesthésiologie et professeur ordinaire de l’UNIL.

Après avoir codirigé le secteur de médecine d’urgence extrahospitalière du CHUV, le professeur Schoettker est nommé à la tête du secteur d’anesthésie neurochirurgicale et ORL. Il y développe des techniques et des équipements de prise en charge des patientes et patients qui présentent des voies aériennes difficiles. Régulièrement responsable d’autres secteurs au sein des blocs opératoires du CHUV, il multiplie les contacts avec différentes spécialités. Cette pratique le pousse à chercher des solutions nouvelles pour résoudre des situations complexes et éviter des problèmes aux conséquences potentiellement sévères. Menée en collaboration avec des institutions telles que l’EPFL, le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) ou l’industrie, sa recherche permet de mettre au point des solutions technologiques pour la clinique aujourd’hui utilisées au CHUV, mais aussi bien au-delà des frontières suisses.

Dès 2011, le professeur Schoettker développe une plateforme de reconnaissance faciale automatisée qui permet de prédire le déroulement des intubations de la trachée. Constituée d’informations issues de plus de 4000 patientes et patients, cette base de données de visages et de caractéristiques morphologiques est la plus importante au monde. Afin d’améliorer le suivi des patientes et patients en salle d’opération, le professeur Patrick Schoettker a également développé, conjointement avec le CSEM, un capteur qui mesure les paramètres vitaux de la personne et les transmet sans fil à une tablette. Cette technologie sera appliquée pour assurer le suivi médical du pilote de l’avion solaire «SolarStratos», dont il est le responsable médical.

Professeur Gilles Allali, chef de service du Centre Leenaards de la mémoire

Neurologue spécialiste des relations entre fonctions motrices et capacités cognitives, également professeur ordinaire de la FBM depuis 2021, le professeur Gilles Allali a été nommé chef de service du Centre Leenaards de la mémoire.

Après avoir obtenu son diplôme fédéral de médecin à la Faculté de médecine de l’Université de Genève en 2003, Gilles Allali obtient en 2006 un master en neurosciences à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, en France. Après un doctorat en 2007 et un PhD en neurosciences en 2009, il suit un Fellowship à l’Albert Einstein College of Medicine de l’Université Yeshiva, à New York, de 2013 à 2015. Puis il obtient le titre de privat-docent à la Faculté de médecine de l’Université de Genève.

Le domaine de recherche du professeur Allali est l’étude des relations entre les fonctions motrices et les capacités cognitives, plus particulièrement le contrôle de la marche, ainsi que l’étude du vieillissement pathologique. Dans le cadre de collaborations internationales, il a identifié des marqueurs clinico-biologiques du vieillissement pathologique qui ont conduit à améliorer l’identification des patientes et patients à risque de démence. Grâce au soutien notamment du Fonds national suisse, ses travaux ont permis d’améliorer l’identification des démences réversibles, en particulier l’hydrocéphalie à pression normale. Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, il s’est intéressé aux complications neurologiques du SARS-CoV-2, plus particulièrement aux atteintes cérébrovasculaires et à l’encéphalopathie liée au virus.

Professeur Raphael Gottardo, directeur du Centre de la science des données biomédicales

Professeur ordinaire à la FBM, Raphael Gottardo a été nommé directeur du Centre de la science des données biomédicales.

Raphael Gottardo a d’abord obtenu un bachelor en mathématiques appliquées à l’Université Claude Bernard Lyon 1 en France en 1999, puis un master en mathématiques et statistiques à l’Université de Portland aux Etats-Unis en 2001. Dès 2002, il s’est formé en statistiques à l’Université de Washington, où il a travaillé sur la modélisation bayésienne des données d’expression génique. Aujourd’hui, ses intérêts de recherche se concentrent sur le développement d’outils informatiques et de nouvelles méthodes d’apprentissage automatique pour l’analyse de données unicellulaires de grande dimension avec des applications en immunologie, en recherche sur les vaccins et en immunothérapie.

Avant de rejoindre l’UNIL, le professeur Gottardo était professeur ordinaire à la division des vaccins et des maladies infectieuses du Fred Hutchinson Cancer Research Center à Seattle, professeur affilié de statistiques à l’Université de Washington et directeur scientifique du Fred Hutch Translational Data Science Integrated Research Center aux Etats-Unis.