Le premier défi du Service des urgences est de déterminer correctement les priorités de prise en charge des patientes et patients à leur arrivée, en fonction de la sévérité de leur état (urgence vitale immédiate, urgence vitale potentielle, sans urgence vitale).
En 2020, l’afflux de personnes infectées par le SARS-CoV-2 a démontré que ce service était à même de relever ce défi même dans des conditions extrêmes.
Selon l’Echelle suisse de tri des urgences (EST) appliquée en Suisse romande, les degrés de priorité sont les suivants:
Degré 1: urgence vitale, nécessitant une prise en charge médicale immédiate
Degré 2: urgence vitale potentielle, nécessitant une prise en charge médicale dans les 20 minutes après l’arrivée de la patiente ou du patient
Degré 3: urgence modérée, nécessitant une prise en charge dans les 2 heures
Degré 4: pas d’urgence, prise en charge dès que possible (mais en moins de 5 heures)
En 2021, le Service des urgences a été une nouvelle fois fortement touché par la pandémie de COVID-19. Durant le premier semestre, l’activité globale s’est maintenue à un niveau plus faible, mais le grand nombre de cas d’infection au SARS-CoV-2 a entraîné une proportion plus importante de situations exigeant des isolements et des hospitalisations. Durant le deuxième semestre, l’activité a repris jusqu’à dépasser, en fin d’année, les chiffres de 2019. Sur l’ensemble de l’année 2021, le Service des urgences du CHUV a ainsi accueilli quelque 64’000 personnes. Par rapport à 2020, ce nombre représente une augmentation de 6%. Cependant, comparé à 2019, ce volume est encore 5% plus bas.
L’indicateur suivi mensuellement concerne la proportion de patientes et patients en situation de degré 2, et qui sont pris·es en charge dans les délais.
Nombre de patientes et patients accueilli·e·s au tri
Objectif
Proportion de patientes et patients de degré 2 installé·e·s dans un délai en dessous de l'objectif
Les délais de prise en charge et les durées de séjour aux urgences se sont maintenus aux niveaux de 2018. Plusieurs éléments limitent néanmoins l’interprétation des indicateurs 2021: la réorganisation des flux au sein du service, l’extension des surfaces d’accueil pour les personnes atteintes du COVID-19, enfin un nombre important de lits d’hospitalisation indisponibles en fin d’année.
En 2022, le Service des urgences s’attend à une reprise importante de l’activité. Il poursuivra les travaux entrepris pour optimiser les délais d’attente et les durées de séjour. Il continuera également de mettre en place les indicateurs qui quantifient la charge de travail et les délais d’hospitalisation, un travail entrepris en 2021.
