3.2

COVID-19: séquencer l’ADN pour étudier les différences de susceptibilités à l’infection

Montant:

298’440 francs (2020-2022)

Titre de la recherche:

Host factors in severe COVID-19: learning from extreme cases

Requérant principal:

Professeur Pierre-Yves Bochud, Service des maladies infectieuses, Département de médecine

Programme FNS:

Appel spécial coronavirus

Bien que les manifestations les plus sévères du COVID-19 soient liées à certains facteurs de risque tels que l’âge élevé ou la présence de comorbidités, on ignore pourquoi certains individus présentent une maladie relativement peu symptomatique, alors que d’autres personnes ont besoin d’un support ventilatoire prolongé. Afin de pouvoir diriger les ressources médicales vers les individus à risque, il est urgent de mieux comprendre les facteurs qui conduisent à une infection sévère. Quelque 20% des personnes infectées requièrent une hospitalisation, et 5% une prise en charge aux soins intensifs, avec une mortalité estimée à 1-3%.

Ce projet pose l’hypothèse que des variations au sein des gènes du système immunitaire de l’hôte (des polymorphismes) pourraient expliquer, du moins en partie, des différences individuelles dans la susceptibilité à l’infection. Cette étude propose de séquencer l’ADN de personnes atteintes du COVID-19 afin de déterminer s’il existe des variations associées à une présentation particulièrement sévère de la maladie. L’identification de ces variations permettrait d’identifier les individus particulièrement à risque susceptibles de bénéficier en premier lieu de mesures préventives (mesures de protection, vaccins, prophylaxies).

Cette recherche pose également l’hypothèse que, chez les personnes infectées, le profil d’expression des gènes dans le sang (ou transcriptome) pourrait différer, ce qui permettrait de prédire l’évolution de la maladie. Identifier les profils sévères avant la survenue de complications graves permettrait de faciliter la prise en charge.