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Effet du stress précoce sur la consommation excessive d’alcool et de produits sucrés

Donateur:

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Bénéficiaire principal:

Benjamin Boutrel, Unité de recherche sur la neurobiologie des troubles addictifs et alimentaires, Centre de neurosciences psychiatriques, Département de psychiatrie

L’approche des chercheuses et chercheurs consiste à identifier le rôle du microbiote intestinal dans l’émergence de troubles susceptibles de provoquer des comportements excessifs et délétères pour la santé. Jusqu’à présent, les résultats démontrent qu’un stress récurrent, même modéré, au cours de l’adolescence génère un risque de perte de contrôle sur la recherche et la consommation de substances (alcool et produits sucrés). L’objectif de l’étude est de comprendre comment le stress au cours de l’adolescence perturbe l’architecture dynamique des processus de prise de décision et de recherche de récompense.

Grâce au don reçu, le Centre de neurosciences psychiatriques a pu acquérir un système d’enregistrement électrophysiologique extracellulaire et un système de photométrie à fibre optique. L’équipement permettra d’identifier l’activité électrique globale, en particulier le tonus dopaminergique au sein de structures cérébrales reconnues et fondamentales dans l’élaboration et le contrôle du processus de prise de décision. Le projet de recherche vise à révéler comment le stress récurrent au cours de l’enfance et l’adolescence perturbe l’équilibre du microbiote intestinal et précipite l’émergence des troubles addictifs.

Au-delà d’apporter la démonstration scientifique de l’importance des mesures de prévention du stress durant l’enfance et l’adolescence, notamment pour prévenir les comportements excessifs et addictifs, les chercheuses et les chercheurs souhaitent proposer une stratégie thérapeutique efficace pour soulager les plus vulnérables. Grâce aux connaissances acquises sur les modifications du microbiote intestinal chez le rongeur en situation de stress, l’équipe du docteur Benjamin Boutrel compte notamment démontrer comment le transfert de microbiote restaure une activité neuronale optimale et un contrôle sur la recherche et la consommation de substances. Ces pistes de recherche offrent une application thérapeutique potentielle remarquable pour les années à venir.