Depuis 2011, sous l’égide de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ), une enquête annuelle de prévalence des escarres est organisée durant la même journée dans toutes les institutions de Suisse affiliées.
Afin d’identifier le nombre de personnes souffrant d’escarres, que celles-ci soient nosocomiales (acquises durant le séjour à l’hôpital) ou déjà présentes lors de l’admission, une centaine d’enquêtrices et enquêteurs de profession spécifiquement formé·e·s examinent la peau d’environ 500 patientes et patients du CHUV.
Cette
enquête vise à identifier le taux d’escarres présentes le jour de l’examen.
Elle permet également de préciser la gravité des escarres selon la
classification suivante:
Catégorie 1: érythème cutané sur une peau intacte,
ne disparaissant pas à la levée de la pression
Catégorie 2: perte partielle de substance au niveau
du derme, sous forme d’une phlyctène intacte ou non
Catégorie 3: perte complète de substance, mais les
os, muscles et tendons ne sont pas exposés
Catégorie 4: perte complète de substance avec
exposition des os, des tendons ou des muscles
Inclassable: perte tissulaire ou cutanée complète dont la profondeur est inconnue
Le taux d’escarres du CHUV est comparé au taux suisse en tenant compte de tous les facteurs de risque (pathologies, durée de séjour, temps opératoire, immobilité, etc.). Cette comparaison permet de déterminer si le chiffre observé, à population comparable, est dans la norme suisse ou s’il est significativement plus élevé ou plus bas.
Nombre de patientes et patients observé·e·s
Taux du CHUV
Commentaire du graphique
En 2020 et 2021, l’enquête ANQ a été annulée en raison de la pandémie de COVID-19. En 2022, le taux de prévalence des escarres nosocomiales (catégories 2 et plus) est significativement au-dessus de la norme nationale. L’enquête montre cependant que le CHUV a renforcé les mesures de prévention auprès des patientes et patients à risque, comme la mobilisation régulière. Le degré d’application de ces mesures est supérieur à la moyenne des autres hôpitaux universitaires suisses.
En 2023, afin d’améliorer ces résultats, le CHUV adoptera une approche contextualisée et ciblée auprès de trois unités qui présentent un taux d’escarres significativement au-dessus de la moyenne. Les autres unités continueront d’appliquer les mesures de prévention déjà en place.