Oliver Peters
Directeur général adjoint
En 2012, lorsque la Suisse introduisait un nouveau plan pour le financement des hôpitaux, le pays nourrissait de grands espoirs. On pensait que les nouvelles règles comptables et la mise en concurrence des institutions, avec la mise en œuvre d’indicateurs de qualité, allaient tout résoudre. Les coûts de la santé allaient baisser, la qualité des soins allait s’améliorer.
Aujourd’hui, il faut déchanter. Tandis que les coûts continuent d‘augmenter, les patients et patientes reçoivent trop souvent des prestations inutiles. Quant aux indicateurs de qualité, ils pénalisent les hôpitaux qui accueillent les patients les plus lourdement atteints.
En plus des indicateurs habituels, ce rapport qualité 2017 publie les résultats essentiels de nos quatre centres oncologiques, ainsi que de trois des 27 domaines de la Médecine hautement spécialisée (MHS), pour lesquels le CHUV détient des compétences de pointe. Ces informations permettent d'apprécier la capacité de notre hôpital à traiter des cas complexes
L’ensemble du rapport démontre par ailleurs que le travail du CHUV se fonde en priorité sur les valeurs qui forment le cœur de notre institution: la compétence, l’empathie, la responsabilité, la créativité et la transparence. Il arrive parfois que les objectifs économiques imposés aux hôpitaux s’opposent au meilleur traitement possible pour un patient ou une patiente. A cet égard, la direction du CHUV est très claire: dans tous les cas, il faut choisir le traitement le plus adéquat, en pesant les bénéfices et les risques le plus honnêtement possible. Dans cette même logique, lors de gestes invasifs ou de toute procédure sensible, le CHUV demande à ses collaborateurs et collaboratrices de toujours privilégier la sécurité des personnes. Ce n’est pas seulement une question morale ou de qualité des soins. Nous sommes convaincus que, à long terme, cette orientation montrera également sa pertinence économique.
Le CHUV est l’un des cinq centres hospitaliers universitaires suisses, aux côtés des hôpitaux de Genève, Berne, Bâle et Zurich. Il poursuit trois missions de base confiées par les pouvoirs publics : les soins, la formation et la recherche.
D’envergure européenne, le CHUV est à la fois un hôpital tertiaire doté d’équipements de haute technologie, un hôpital régional pour la population de l’agglomération lausannoise, ainsi qu’un centre de référence spécialisé pour l’ensemble du canton de Vaud, de même que pour une partie importante de la Suisse romande.
Le CHUV comprend 16 départements cliniques, médico-techniques et académiques et administratifs, ainsi qu’un établissement médico-social (EMS) psychogériatrique. Il assure des soins dans tous les domaines de la médecine : affections somatiques et maladies psychiatriques, disciplines médicales et chirurgicales, traitements en ambulatoire et hospitaliers.
Afin d’assurer la formation prégraduée, postgraduée et continue des médecins, le CHUV est étroitement lié à la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne. Il collabore également avec les autres institutions universitaires lémaniques (EPFL, ISREC, Institut Ludwig), les Hôpitaux universitaires de Genève, ainsi qu’avec d’autres hôpitaux, établissements de soins ou institutions telles que la Fédération des hôpitaux vaudois et la Société vaudoise de médecine.
patientes et patients
hospitalisé·e·s
lits exploités
journées d'hospitalisation
urgences traitées
naissances
points TARMED facturés
en consultations ambulatoires
collaboratrices et collaborateurs
qui représentent 107 nationalités
(9'241 emplois à plein temps)
milliard de francs de budget
(chiffre arrondi)
Les hôpitaux qui placent la qualité des soins et la sécurité des patients au rang de première priorité obtiennent de meilleurs résultats. Cette priorité occupe le CHUV depuis plusieurs années. Elle se décline en 5 objectifs permanents.
Pour chacun de ces objectifs, des indicateurs permettent de surveiller la qualité de soins de façon systématique. Les résultats sont analysés de façon détaillée, puis régulièrement transmis à l’ensemble des cadres, ainsi qu'à tous et toutes les collaborateurs et collaboratrices des départements cliniques. Ensuite, en cas de besoin, la Direction du CHUV et les services initient des démarches d’amélioration, dont les effets sont suivis avec les mêmes indicateurs, ou si nécessaire, avec des indicateurs supplémentaires.