Conçus comme des pôles d’expertise, les centres en oncologie du CHUV offrent aux patients et aux patientes une prise en charge complète adaptée à chaque type de cancer.
Depuis 2008, le CHUV a mis en place plusieurs centres spécialisés dans le domaine du cancer. Le Centre du sein a été officialisé en 2009. Les centres de la prostate et des tumeurs thoraciques ont suivi en 2015, et l'année 2016 a vu l'inauguration du Centre des sarcomes. En cours de développement, le Centre des tumeurs gynécologiques a été officialisé fin 2017. Trois nouveaux centres verront le jour d’ici à 2019: les centres des tumeurs neuro-endocrines, de neuro-oncologie et des tumeurs ORL.
Le travail interdisciplinaire représente aujourd'hui la pierre angulaire de la prise en charge des personnes atteintes d’une pathologie oncologique. Face à l’évolution rapide des connaissances et des possibilités de traitements, le partage de compétences est devenu indispensable. Il permet de proposer des traitements appropriés et de coordonner les soins.
Le concept qui consiste à réunir tous les spécialistes autour des patients et des patientes souffrant d’un cancer a progressivement évolué vers celui de centre. Aujourd'hui, ce type d'unité transversale réunit tous les professionnels et toutes les professionnelles impliqué-e-s dans les investigations et les traitements liés à un cancer spécifique: radiologues, pathologistes, chirurgiennes et chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, radio-oncologues et infirmières et infirmiers clinicien-ne-s. En concentrant les activités et en offrant un cadre de travail aux spécialistes, une telle structure permet de coordonner les soins, depuis le diagnostic jusqu’au suivi post-traitement. Les patients et patientes y bénéficient de la meilleure prise en charge possible.
Les objectifs d’un centre en oncologie sont:
Les centres en oncologie du CHUV répondent à de nombreux critères de qualité des soins. Chaque structure dispose d'indicateurs qui évaluent les prises en charge.
Le Centre du sein s’est soumis aux accréditations de la Ligue suisse contre le cancer en 2013 et de la Société européenne de sénologie en 2015. Renouvelés avec succès en 2017, ces labels témoignent de la qualité des soins qui prévaut dans cette unité.
A l'avenir, pour autant que la création de ce type de structure se justifie sur le plan clinique et s'avère nécessaire pour l'organisation et la qualité des soins, chacun des organes touchés par le cancer disposera d'un centre. A terme, le CHUV offrira dix ou onze structures de ce genre.
Dans les tableaux ci-contre, le nombre de nouveaux patients et de nouvelles patientes représente les personnes attribuées à un centre et traitées dans ce cadre dès le premier diagnostic de cancer. Le nombre de nouveaux cas témoigne ainsi de l’expertise du centre. Cependant, les compétences s'acquièrent également lors de la prise en charge des patients et patientes référé-e-s par d'autres centres ou services pour un deuxième avis, afin de consolider un diagnostic, comme dans le domaine des sarcomes. Par ailleurs, l’expertise du centre se bâtit également grâce aux nombreux patients et aux nombreuses patientes qui s'y rendent lorsque la maladie progresse. Ces personnes ne sont pas comptabilisées au sein des nouveaux cas.
Dans le domaine de l’oncologie, il est essentiel pour la qualité des soins que tous les spécialistes concernés discutent de la situation du patient ou de la patiente. Il faut ensuite que les traitements prennent toutes les disciplines en compte. Pour cette raison, les colloques de concertation interdisciplinaires doivent examiner la quasi-totalité des nouvelles patientes et des nouveaux patients (plus de 95%). Le Centre du sein, le Centre des tumeurs thoraciques et le Centre des sarcomes ont largement atteint cet objectif. Au Centre de la prostate, des mesures ont été mises en place afin de rendre ces discussions de cas encore plus systématiques.
La chirurgie représente souvent le premier traitement d'une tumeur cancéreuse. Dans certains cas, d’autres options de traitement s’offrent aux patients, par exemple pour le cancer de la prostate. Une complication peut cependant apparaître après une intervention. Il est alors nécessaire de réopérer. Il en va de même lorsqu'une première intervention ne permet pas d'enlever la totalité d'une tumeur. L'ensemble de ces réopérations se comptabilise par le taux de reprise.
Dans le domaine de la chirurgie du sein, le taux de reprises doit être mis en perspective avec le taux de mastectomies. Lorsqu’une intervention consiste à enlever entièrement un sein, il ne sera logiquement pas nécessaire de réopérer pour enlever un reste de tumeur. Cependant, l’objectif de la chirurgie du sein est d’être le plus conservateur possible, c’est-à-dire de n’enlever qu’exceptionnellement la totalité du sein. Il est donc normal, dans ce domaine, d’avoir des taux de reprises plus élevés que, par exemple, en chirurgie de la prostate au cours de laquelle on enlève entièrement la glande lors de la première opération.
Afin de faciliter l’accès des patients et patientes à l’innovation, les centres agissent comme des plateformes pour la recherche. Au travers d’études, les centres cherchent à améliorer notamment l’efficacité des traitements et la qualité de vie des patientes et des patients.
Centre du sein | |||
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Objectif | 2016 | 2017 | |
Nombre de nouveaux patients | 214 | 212 | |
Proportion de nouveaux patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 97.7% | 100% |
Proportion de nouveaux patients ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 95.3% | ||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 10.8% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 81.3% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement de radio-oncologie | 61.2% | ||
Nombre de patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 416 | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 86.8% | |
Etudes en cours | 10 | ||
- Nombre de patients inclus dans les études | 93 | ||
- dont patients sous traitement | 39 |
Centre de la prostate | |||
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Objectif | 2016 | 2017 | |
Nombre de nouveaux patients | 95 | 116 | |
Proportion de nouveaux patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 76.3% | 86.7% |
Proportion de nouveaux patients ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 39.8% | ||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 0.0% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 24.7% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement de radio-oncologie | 18.3% | ||
Proportion de nouveaux patients sous surveillance | 12.9% | ||
Nombre de patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 417 | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 83.6% | |
Etudes en cours | 8 | ||
- Nombre de patients inclus dans les études | 57 | ||
- dont patients sous traitement | 19 |
Centre du tumeurs thoraciques | |||
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Objectif | 2016 | 2017 | |
Nombre de nouveaux patients | 298 | 329 | |
Proportion de nouveaux patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 99.0% | 98.8% |
Proportion de nouveaux patients ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 53.8% | ||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 1.3% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 55.5% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement de radio-oncologie | 43.8% | ||
Nombre de patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 317 | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 70.2% | |
Etudes en cours | 11 | ||
- Nombre de patients inclus dans les études | 29 | ||
- dont patients sous traitement | 22 |
Centre des sarcomes | |||
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Objectif | 2016 | 2017 | |
Nombre de nouveaux patients | 54 | 81 | |
Proportion de nouveaux patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 96.3% | 93.7% |
Proportion de nouveaux patients ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 52.1% | ||
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 16% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 41.7% | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement de radio-oncologie | 22.9% | ||
Nombre de patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 224 | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 63.2% | |
Etudes en cours | 1 | ||
- Nombre de patients inclus dans les études | 1 | ||
- dont patients sous traitement | 1 |