Comme la restructuration de ses services, la création de nouvelles unités répond pour le CHUV à un besoin continuel de s’adapter aux innovations médicales, mais aussi d’offrir à ses patientes et patients le meilleur cadre possible pour leur prise en charge.
L’Hôtel des Patients a été officiellement inauguré le 27 avril 2017 par Pierre-Yves Maillard, Président du Conseil d’Etat, en présence des directions de Retraites Populaires et de Reliva, ainsi que de nombreux représentants du monde sanitaire romand. En 2017, quelques 3'000 patients et patientes y ont passé plus de 8'000 nuits, soit autant de nuitées qu'ils n'ont pas passées à l’hôpital.
Les patients et patientes donnent des notes de satisfaction très positives (entre 4,5 et 5 sur 5) à cette nouvelle institution, qui leur permet de bénéficier d’un contrôle et de soins hospitaliers dans une ambiance qui facilite la transition et le retour à la vie normale. Ce confort est particulièrement apprécié par les mères et leurs nouveau-nés, qui ont utilisé l’étage mis à leur disposition dès l'ouverture de l'Hôtel. Les patients et patientes qui viennent à l'hôtel pour effectuer des investigations à l'hôpital sont un autre point fort de l’activité. Les clients externes qui ont passé quelque 5'000 nuits à l’Hôtel sont également très satisfaits de l’offre (8.9 sur Booking.com).
En phase avec les besoins liés au vieillissement de la population, l’ergothérapie devient un service incontournable pour les patients et patientes qui ont perdu leur autonomie, ou présentent un risque d’escarre ou de chute.
Depuis dix ans, le Service d’ergothérapie du CHUV a fait évoluer sa pratique pour répondre au changement de profils des patients et patientes et à leurs besoins. Les ergothérapeutes interviennent auprès de personnes âgées pour évaluer leur potentiel de récupération, favoriser leur autonomie et proposer une orientation à la sortie de l’hôpital. Aux soins intensifs, ils poussent les patients et patientes à réaliser des activités de la vie quotidienne le plus rapidement possible, optimisant ainsi leur récupération. Leurs compétences sont aussi fréquemment sollicitées pour évaluer le risque de chute auprès des personnes âgées, de même que pour la mise en place d'interventions spécifiques. A l'aide de nappes de pression, ils et elles permettent enfin d'évaluer le positionnement des patients et patientes dépendant-e-s à risque d'escarres.
Conseiller d'Etat chargé du Département de la santé et de l'action sociale, Monsieur Pierre-Yves Maillard a souhaité élargir les champs d’inspection et de surveillance du Contrôle interdisciplinaire des visites en établissements sanitaires et sociaux (CIVESS), organe de surveillance de l’Etat de Vaud, pour les hôpitaux de psychiatrie adulte et de psychiatrie de l’âge avancé. Le Département de psychiatrie du CHUV (DP) a collaboré à ces inspections pour ses structures hospitalières.
Basées sur des normes, des critères et des indicateurs élaborés en collaboration avec les cliniciens, les inspections ont permis d’évaluer la qualité des prestations du DP, et de s’assurer que la sécurité et la dignité des patients et patientes étaient respectées.
Cette première expérience a également permis des discussions approfondies entre le Médecin cantonal, les inspecteurs et les cadres de soins du DP sur des questions qui concernent des aspects fondamentaux des soins. Entre autres, elles ont permis d'aborder les droits des patients et patientes, l’éthique et la sécurité, dans le but d’offrir une psychiatrie publique de haute qualité.
La démarche a reconnu le DP comme conforme aux standards cantonaux. En collaboration avec le Service de la santé publique (SSP), une recherche est en cours sur les besoins des patients et patientes hospitalisé-e-s, afin de répondre au mieux à leur bien-être durant leur séjour.
Dans un hôpital gravitent autour des patients et patientes bon nombre de professionnels de santé différents, qui vont intervenir en fonction de besoins spécifiques. Présent en première ligne auprès des patients et patientes, le personnel infirmier doit pouvoir détecter de manière précoce les signes de décompensation afin de prévenir le corps médical.
Dans ce contexte, un projet a permis d’augmenter les compétences des infirmières et infirmiers grâce à la mise en place de trois mesures:
L’évaluation clinique réalisée par les infirmières et infirmiers fait progresser la qualité et la sécurité de la prise en charge globale. Elle développe une grande responsabilisation des soignants et concourt à une plus grande satisfaction du personnel. Elle permet enfin une communication interprofessionnelle plus efficiente.
Dans le domaine des soins, le CHUV soutient le développement d’une recherche appliquée, orientée en faveur des patients et patientes, de leurs proches et de la communauté. Dans le contexte actuel de réformes du système de santé, le développement des pratiques fondées sur les preuves (evidence-based practice) apparaît comme une stratégie clé qui permet d’offrir aux patientes et aux patients des soins scientifiquement fondés, sûrs, qui améliorent la qualité des prestations soignantes et permettent une utilisation plus adéquate des ressources disponibles. C’est la mission de la Commission recherche & développement fondée en 2014 par la Direction des soins du CHUV, en collaboration avec l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins de l’UNIL.
L’intégration des savoirs dans les pratiques soignantes est soutenue par un nouveau programme de formation dispensé au CHUV et certifié par le Joanna Briggs Institute, le centre de recherche et développement international de l’Université d’Adélaïde, en Australie. Neuf projets issus de cette formation ont vu le jour en 2017, dans des domaines variés. Ils portent notamment sur des techniques de soins, des méthodes de communication interprofessionnelle, des programmes de prévention, ou encore sur l’évaluation infirmière à l’entrée du patient ou de la patiente.
Le Patient blood management (PBM) consiste à appliquer des concepts médicaux et chirurgicaux fondés sur les preuves, afin d'optimiser le volume sanguin du patient ou de la patiente, de minimiser ses pertes sanguines et de maximiser sa tolérance à l’anémie.
Le PBM est associé à une amélioration de la satisfaction et du devenir des patientes et des patients, en diminuant les risques associés à la transfusion sanguine, ainsi qu’à une réduction des coûts de la santé.
Cet instrument permet également le maintien d’un approvisionnement en sang adéquat face à une demande croissante, liée à une population vieillissante et nécessitant davantage d’interventions chirurgicales ou de diagnostic interventionnel susceptibles d'entraîner un saignement.
En 2016 et 2017, sous la conduite d’une cheffe de projet, la Dre Anne-Catherine Ducrey, le CHUV a mis en place un système de PBM dans l’ensemble de ses services, en collaboration étroite avec Transfusion Interrégionale (TIR). Ce nouveau système est placé sous la responsabilité d’une commission de transfusion, qui englobe la commission d’hémovigilance existante.
Apparu il y a près de cinquante ans en Amérique du Nord, le rôle d'infirmière praticienne spécialisée (IPS) émerge progressivement dans le contexte vaudois. L'IPS se distingue en assurant des soins infirmiers et des soins médicaux au sein d'une équipe dirigée par un médecin. Du fait de son profil de compétences, l'IPS apporte une réponse pertinente aux problèmes d'organisation que connaît le système de santé sous l'effet du vieillissement démographique, de l'augmentation des maladies chroniques et de la pénurie de médecins dans certaines spécialités ou régions.
Là où il a été scientifiquement étudié, l'impact des modèles d'organisation incluant l'IPS est équivalent ou légèrement supérieur aux modèles traditionnels. Un nouvel article 124bis de la Loi sur la santé publique, intitulé «Infirmiers praticiens spécialisés» et adopté en novembre 2017, ouvre désormais la voie légale qui permettra aux IPS d'exercer. L'Institut universitaire de formation et de recherche en soins de l'UNIL proposera une filière destinée aux futures infirmières et infirmiers praticiennes et praticiens spécialisé-e-s dès l'automne 2018 ou en 2019, avec une première entrée sur le marché du travail possible en 2020-2021.
Réunir les conditions qui permettent aux professionnels et professionnelles de délivrer à la population des soins à la hauteur des attentes dans un contexte fortement changeant, et devenir un hôpital de référence en Suisse en matière de prise en charge clinique et d'organisation des soins: telle est l'ambition de la Direction des soins du CHUV pour les années 2016-2020.
Ensemble, les cadres et experts cliniques ont notamment entrepris de faire évoluer la culture managériale, d'améliorer la composition des équipes de soins, de réviser les pratiques cliniques conformément aux recommandations scientifiques, ou encore de promouvoir la collaboration interprofessionnelle. Des commissions d'experts ont été constituées pour élaborer les conditions-cadres dans les domaines suivants: performance des soins, recherche & développement, pratiques professionnelles, système d'information et carrières professionnelles.
Le Service de médecine interne du CHUV accueille des patients et patientes qui souffrent de plusieurs pathologies à la fois. Il s’occupe également d’investiguer des symptômes complexes. Ces tâches nécessitent la mise en place rapide d’un projet diagnostique, de traitement et d’orientation après l’hospitalisation.
En mai 2017, le Service de médecine interne a instauré un colloque interprofessionnel quotidien, d’une durée de trente minutes. Cette réunion rassemble des médecins cadres, chefs et cheffes de clinique, médecins assistants, infirmières ou infirmiers chef-fe-s d'unité de soins (ICUS), infirmières et infirmiers de liaison et secrétaires de médecins. Le groupe y discute le projet thérapeutique de chaque patient et patiente hospitalisé-e dans l’unité.
Pour tous les acteurs et actrices impliqué-e-s, ce colloque permet de clarifier l’avancement dans la prise en charge et d’avoir un discours cohérent face au patient ou à la patiente et à sa famille. Les réunions se déroulent à la grande satisfaction de tous les protagonistes impliqués. En parallèle, le Service de médecine interne a pu observer une diminution significative de la durée moyenne de séjour dans ses unités.
L’Equipe mobile de soins palliatifs extrahospitalière (EMSP) est issue d’une collaboration entre le CHUV et le Réseau Santé Région Lausanne. Elle se compose de deux médecins, quatre soignants, une psychologue et une aumônière, dans le cadre d’un projet pilote avec les Eglises du canton. L’EMSP propose un soutien spécialisé aux professionnels et professionnelles (médecins traitant-e-s, centres médico-sociaux, équipes soignantes) qui prennent en charge des patients et patientes en soins palliatifs à domicile, en EMS et dans les institutions socio-éducatives.
Depuis fin 2017, afin d'aider à gérer les situations de crise et éviter les réhospitalisations des patients et patientes suivi-e-s, l’équipe mobile de soins palliatifs extra-hospitalière offre une permanence téléphonique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Dans le cadre des efforts du Service de la santé publique pour améliorer les soins à domicile, la dotation de l’EMSP a été revue à la hausse. Entre 2012 et 2017, ses prestations ont augmenté de 424%. Une étude financée par l’Académie suisse des sciences médicales est en cours pour évaluer l’efficacité de son activité clinique.
Depuis la création de son laboratoire de recherche en 2013, l’équipe du Professeur David Baud étudie les infections émergentes en gynécologie-obstétrique. Grâce à son expertise clinique en médecine maternofoetale et à ses nombreuses collaborations locales (Institut de microbiologie, pharmacie clinique, neurosciences, médecine légale, maladies infectieuses - médecine des voyages), différents outils de recherche ont pu être développés.
Ces instruments ont été utilisés dès le début de l’épidémie Zika. Ils ont servi à étudier les effets de ce virus pendant la grossesse. Différentes collaborations avec les pays les plus touchés ont permis une reconnaissance internationale de cette recherche lausannoise, couronnée par des publications dans The Lancet, The Lancet Infectious Disease et le British Medical journal (BMJ).
Les adolescents et adolescentes qui font partie des minorités sexuelles (LGBTI), et en particulier les jeunes transgenres, présentent plus de problèmes de santé que les hétérosexuels et les hétérosexuelles. Pour ces jeunes, les inégalités de santé sont associées à leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Ils et elles sont confronté-e-s à de nombreuses barrières engendrées par la discrimination, la stigmatisation et le manque de confidentialité.
Les professionnelles et professionnels de la santé manquent clairement de formations centrées sur les besoins de santé de ces jeunes, ainsi que sur les compétences qui permettent d'établir une relation de confiance dans les soins. Il est urgent de sensibiliser les professionnels et professionnelles de la santé à la nécessité de soins éthiques et de former des équipes spécialisées capables d'une prise en charge qui tienne compte du développement de l'adolescent et de l'adolescente, et de la situation de sa famille.
Soutenue par le CHUV, la DISA développe une telle expertise en lien avec les pédopsychiatres, les endocrinologues, les chirurgiens et chirurgiennes et le réseau de spécialistes dans le secteur privé.
Le Service d’angiologie du CHUV a mis en place une consultation spécialisée pour les patients et patientes atteint-e-s d’une maladie veineuse complexe ou de malformations veineuses nécessitant un traitement interventionnel.
Ce développement s’inscrit également dans le contexte de création d’un centre multidisciplinaire des malformations et maladies vasculaires rares. Afin de proposer la solution thérapeutique la plus adaptée à chaque patient et patiente, en plus d’un bilan angiologique exhaustif, la prise en charge fait appel à différentes techniques endoveineuses dites «minimales invasives». Mise en place en 2016, cette activité a connu une augmentation significative en 2017. Le nombre des consultations a augmenté de plus de 25%.
Le domaine cardiovasculaire est l'un des pôles d'excellence que le CHUV souhaite renforcer. Pour développer cet axe stratégique, la Direction générale a décidé de réunir dans un seul département la cardiologie, la chirurgie cardiaque, la chirurgie vasculaire, l'angiologie et l'Unité de cardiologie expérimentale.
Les compétences médicales et les équipements de pointe de ces services permettent d'offrir aux patients et patientes la meilleure prise en charge possible, et d'assurer la formation et la recherche dévolues à un hôpital universitaire avec de multiples collaborations nationales et internationales. Les réunir favorise l'unification des prises en charge et la mutualisation des ressources.
2016 a vu se développer ce projet dans tous ses aspects, notamment organisationnels et financiers. Au 1er janvier 2017, le Département cœur-vaisseaux est devenu pleinement opérationnel.
Au 1er janvier 2017, le CHUV a créé le nouveau Département femme-mère-enfant (DFME), issu de la réunification du Département de gynécologie-obstétrique et génétique médicale et du Département médico-chirurgical de pédiatrie.
Le DFME regroupe désormais les Services de gynécologie, d’obstétrique, de néonatologie, de pédiatrie et de chirurgie de l’enfant et de l’adolescent.
Ce département doit permettre une prise en charge encore plus proche des besoins des patients et patientes et favoriser les synergies. Les objectifs consistent à créer un trait d’union entre les femmes/les mères et les nouveau-nés, à prendre en charge les enfants de leur naissance à l’adolescence, et à offrir un soutien et un accompagnement pour les patients et leurs proches tout au long de la prise en charge. Plus de 1’500 professionnels et professionnelles travaillent au sein de ce département.
Courant 2017, le Service de la santé publique (SSP) a lancé un projet baptisé « Alliance Santé », en partenariat avec la Policlinique médicale universitaire (PMU), l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP), l’Institut romand de santé au travail (IST) et le CHUV. Il s’agit de créer un établissement de médecine générale et de santé publique, indépendant du CHUV. Cet établissement sera notamment constitué par la PMU, l’IUMSP et l’IST. A terme, d’autres entités, comme Promotion santé Vaud, ou d’autres services de médecine et santé communautaires vaudois pourraient rejoindre cette entité.
Dès 2019, cet établissement devrait progressivement remplacer le Département universitaire de médecine et santé communautaire (DUMSC). Le Professeur Jacques Cornuz, directeur de la PMU, a été nommé chef de ce projet par le Service de la santé publique du Canton, sur la base de son expertise dans le domaine de la médecine générale et de la prévention.
L'Unité romande de médecine forensique a été créée le 1er janvier 2017 par la fusion des unités de médecine forensique du CHUV et des HUG. Cette jonction favorise une unité de doctrine pour le traitement des dossiers médico-légaux, au niveau du personnel de l’Unité et envers les policiers et magistrats impliqués dans une enquête judiciaire.
Selon les cantons, il existe d’importantes différences dans les demandes d’examens médico-légaux. Dans ce contexte, des formations ciblées sur les prestations des médecins légistes et leurs indications ont été données aux policiers et magistrats vaudois, valaisans et jurassiens. D’autres sont prévues pour Fribourg et Neuchâtel en 2018.
La fusion des unités lausannoise et genevoise est une première étape dans la constitution d’un réseau médico-légal romand. Le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) prévoit la création d’antennes dans les différents cantons, afin de garantir une médecine légale de proximité excellente La réalisation de ce projet permet aussi la constitution d’une masse critique, fondamentale pour la formation des nouveaux médecins et l’activité de recherche.
Chaque semaine, les Urgences du CHUV accueillent plus d’une trentaine de cas d’alcoolisation aiguë. Un tiers est formé de jeunes patients et patientes présentant une grande fragilité: sept ans après avoir été admis aux Urgences, une personne jeune sur deux a un problème d’alcool, un sur trois est sans emploi et chacun y est revenu en moyenne quatre fois.
Le CHUV s’est doté d’une unité de quatre lits visant à permettre une prise en charge mieux adaptée et à alléger les Urgences lorsque les patients et patientes présentent un faible risque de complications. Une période pilote a permis de constater qu’un nombre insuffisant de personnes étaient transférées des Urgences vers cette unité, soit parce que leur état médical le contre-indiquait, soit parce que les patients ou patientes quittaient le Service.
Fort de ce constat, l’unité a été fermée le 31 juillet 2017. Les prestations pour les patients et patientes jeunes sont maintenues le week-end aux Urgences par l’intervention d’infirmiers et infirmières spécialisé-e-s. Pour les personnes plus sévèrement atteintes, souvent plus âgées et alcoolodépendantes, deux lits de crise ont été créés dans l’unité hospitalière du Service d’alcoologie sur le site de Cery.
Le Dr Robin Martin, du Département de l'appareil locomoteur (DAL), a obtenu l’autorisation de Swissmedic pour la réalisation d’un essai clinique sur 40 patients et patientes d'une thérapie cellulaire visant à traiter les lésions du cartilage articulaire du genou. Cette autorisation constitue une première en Suisse en terme de production cellulaire, jusqu’ici non autorisée.
Le but de cette démarche est d’offrir cette thérapie aux patients et patientes et de faire du CHUV le centre de référence pour le traitement de ces lésions par thérapie cellulaire. Six personnes ont déjà intégré l’étude et ont ainsi été traités. Derrière cette thérapie se trouve un travail de Recherche & Développement considérable orchestré par la Dre Virginie Philippe. Il implique aussi des dispositions réglementaires et requiert une collaboration pluridisciplinaire impliquant le Service d'orthopédie et de traumatologie (OTR), l'Unité de thérapie régénérative (UTR) et le Centre de production cellulaire (CPC).
Ce projet ambitieux a été généreusement soutenu par la fondation LORF.
La thérapie cellulaire par transfert adoptif consiste en l’utilisation thérapeutique de cellules immunitaires propres au patient et à la patiente.
Son processus consiste à prélever des lymphocytes T associés à une lésion cancéreuse, à les développer in vitro, puis à réinfuser chez le patient ou la patiente cette population de globules blancs ciblée contre les cellules tumorales. Les lymphocytes infusés sont ensuite stimulés par l’administration à haute dose d’une molécule spécifique, l'interleukine-2. Le but est que les cellules tumorales soient reconnues et détruites.
Le premier protocole de recherche proposant ce type d’immunothérapie a été prévu au cours du premier trimestre 2018, au bénéfice de patients et patientes atteints d’un mélanome métastatique. L’isolation et la production des lymphocytes T sont gérées par le Centre des Thérapies Expérimentales (CTE) du Département d’oncologie. La prise en charge clinique est assurée par le Service d’immuno-oncologie, avec l’Unité d’investigation clinique du CTE.