Notre hôpital a connu, entre 2015 et 2016, une période de déficit. Depuis, de nombreuses mesures ont été prises et appliquées avec rigueur. Ces efforts ont permis que nos comptes soient à nouveau positifs en 2017. Ils ont été accomplis de façon collective par les différentes directions de départements et de services, mais aussi sur un plan individuel par nombre de collaborateurs et collaboratrices de notre hôpital. Ce retour aux chiffres noirs est d’autant plus remarquable que l’activité, elle, se maintient voire augmente dans certains domaines comme l’ambulatoire.
Comment expliquer qu’une telle progression ait été possible ? Grâce à l’engagement de réformes profondes de l’organisation des prises en charge. Autrement dit, les motivations premières étaient financières, mais leurs conséquences dépassent les finances et touchent directement l’amélioration de la clinique.
En nous obligeant à repenser l’efficience de nos prises en charge, les problématiques économiques nous ont en effet amenés, in fine, à offrir une meilleure médecine. Par exemple, le Département de médecine a entamé une réorganisation en profondeur afin d’améliorer les collaborations entre professionnels et professionnelles du CHUV, mais également avec les partenaires externes (comme les Centres médico-sociaux, les EMS, les médecins installés) et de diminuer, dans la mesure du possible, les durées moyennes de séjour. En lien direct avec cette réorganisation, un projet stratégique intitulé GPS+ (Gestion proactive des séjours) est en cours dans deux services du CHUV. Il a pour but d’assurer que chaque patiente et patient dispose d’un ou une médecin expérimenté-e responsable de sa situation, ceci dans les douze heures après son admission, ainsi que d’un projet thérapeutique qui inclut la prévision de la date de sortie, dans les vingt-quatre heures après son entrée à l’hôpital. D’ici à 2020, GPS+ sera déployé dans l’ensemble des services cliniques du CHUV. Enfin, un autre projet prévoit d’améliorer sensiblement la qualité de la documentation clinique.
Par ailleurs, en mettant un accent important sur la collaboration interprofessionnelle, notamment entre soignants, soignantes et médecins, nous prenons en charge les malades plus rapidement et allons travailler à l’amélioration de l‘information dispensée aux patients et patientes et à leurs proches. Ils et elles seront considéré-e-s comme des partenaires. Le CHUV souhaite s’adapter à des patients, des patientes et des proches plus informés qui souhaitent s’impliquer davantage dans la prise en charge.
Même s’il est parfois difficile de se remettre en cause et de changer les pratiques, les problématiques financières peuvent avoir des effets collatéraux bénéfiques. Je tiens ici à remercier chacune et chacun des collaborateurs et collaboratrices du CHUV pour les efforts qu’ils ont accomplis, malgré des journées déjà chargées et une activité complexe tant techniquement que sur le plan émotionnel. Ces progrès n’auraient pu être accomplis sans eux.
Ces processus d’amélioration vont se poursuivre, que ce soit grâce à des programmes tels que Promouv qui permettent de recentrer les urgences sur leurs activités de base et d’organiser une prise en charge plus rapide des patients et patientes par les différents spécialistes ou par le développement de l’analyse des événements indésirables.
Enfin, il est important de rappeler que le taux de croissance des budgets et des effectifs des hôpitaux va très probablement diminuer fortement au cours des prochaines années. Plusieurs raisons expliquent cette évolution; parmi elles, la nécessité de contenir l‘augmentation des coûts de la santé ou les difficultés de recruter du personnel formé. Nos efforts devront donc se poursuivre. Cela ne nous empêchera pas de rester ambitieux, comme vous le verrez dans le prochain plan stratégique 2019-2023, et de continuer à développer la médecine tertiaire, l’enseignement, la formation et la recherche, qui restent le cœur de nos missions.
patientes et patients
hospitalisé·e·s
de femmes
nationalités représentées
urgences traitées
collaboratrices et collaborateurs
au 31 décembre 2017
milliard de francs de budget
(chiffre arrondi)