3.1

Études des liens entre statut socio-économique et mortalité prématurée

Titre de la recherche:

Socioeconomic status and the 25 × 25 risk factors as determinants of premature mortality: a multicohort study and meta-analysis of 1·7 million men and women

Auteurs:

Dr Silvia Stringhini, Cristian Carmeli, PhD, Markus Jokela, PhD, Mauricio Avendaño, PhD* Peter Muennig, MD Florence Guida, PhD Fulvio Ricceri, PhD Angelo d'Errico, MD Prof Henrique Barros, PhD Prof Murielle Bochud, PhD Marc Chadeau-Hyam, PhD Françoise Clavel-Chapelon, PhD Prof Giuseppe Costa, MD Cyrille Delpierre, PhD Silvia Fraga, PhD Prof Marcel Goldberg, MD Prof Graham G Giles, PhD Vittorio Krogh, MD Michelle Kelly-Irving.

Publication:

The Lancet (IF 44)

Bien que le statut socio-économique soit l'un des déterminants les plus forts de la maladie et des décès précoces dans le monde, il est souvent négligé dans les politiques de santé.

Conduite par l’équipe de la Dre Silvia Stringhini à l’Institut de médecine sociale et preventive, cette étude a utilisé des données de 1,7 million de personnes. Les chercheurs ont comparé l’impact d’un faible statut socio-économique sur l’espérance de vie, avec celui des facteurs de risque majeur des maladies non transmissibles et de mortalité précoce (consommation de tabac, obésité, sédentarité, consommation d’alcool élevée, hypertension, diabète).

D'après les données provenant du Royaume-Uni, de France, de Suisse, du Portugal, d'Italie, des Etats-Unis et d'Australie, un faible statut socio-économique était associé à une réduction de l’espérance de vie de 2.1 ans. Cet impact est similaire à celui de la sédentarité (2,4 ans). La diminution de l'espérance de vie la plus importante est liée au tabagisme et au diabète (respectivement 4,8 et 3,9 ans). En revanche, l'hypertension artérielle, l'obésité et la consommation élevée d'alcool sont associées à de plus faibles réductions de l'espérance de vie qu'un faible niveau socio-économique.

Dans le cadre des stratégies de santé nationales et mondiales visant à réduire les décès prématurés, les difficultés sociales devraient donc être ciblées parallèlement aux facteurs de risque de santé classiques.

Cette étude a été conduite dans le cadre du projet Européen Horizon 2020 LIFEPATH.