Conçus comme des pôles d’expertise, les centres d’oncologie du CHUV offrent aux patientes et patients une prise en charge complète adaptée à chaque type de cancer.
Depuis 2008, le CHUV a mis en place plusieurs centres spécialisés dans le domaine du cancer. Le Centre du sein a été officialisé en 2009. Les Centres de la prostate et des tumeurs thoraciques ont suivi en 2015, l’année 2016 a vu l’inauguration du Centre des sarcomes et, à la fin 2017, c’est le Centre des tumeurs gynécologiques qui a été officialisé. Trois nouveaux centres sont en cours de création et seront officialisés d’ici à 2021: les Centres des tumeurs neuro-endocrines, de neuro-oncologie et des tumeurs ORL.
Le travail interdisciplinaire représente aujourd’hui la pierre angulaire de la prise en charge des patientes et patients atteint·e·s d’une pathologie oncologique. Face à l’évolution rapide des connaissances et des possibilités de traitements, le partage de compétences est devenu indispensable. Il permet de proposer des traitements appropriés et de coordonner les soins.
Le concept consistant à réunir toutes et tous les spécialistes autour des patientes et patients souffrant d’un cancer a progressivement évolué vers celui de centre. Aujourd’hui, ce type d’unité transversale réunit toutes les professionnelles et tous les professionnels impliqué·e·s dans les investigations et les traitements liés à un cancer spécifique: radiologues, pathologistes, chirurgiennes et chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, radio-oncologues, infirmières et infirmiers clinicien·ne·s.
En concentrant les activités et en offrant un cadre de travail aux spécialistes, une telle structure permet de coordonner les soins, depuis le diagnostic jusqu’au suivi post-traitement. Les patientes et patients y reçoivent la meilleure prise en charge possible.
Les centres en oncologie du CHUV répondent à de nombreux critères de qualité des soins. Chaque structure dispose d’indicateurs qui évaluent les prises en charge.
A l’avenir, pour autant que la création de ce type de structure se justifie sur le plan clinique et se révèle nécessaire pour l’organisation et la qualité des soins, chacun des organes touchés par le cancer disposera d’un centre. A terme, le CHUV offrira dix ou onze structures de ce genre.
Le Centre du sein s’est soumis aux accréditations de la Ligue suisse contre le cancer en 2013 et de la Société suisse de sénologie en 2015. Renouvelés avec succès en 2018, ces labels témoignent de la qualité des soins qui prévaut dans le Centre du sein du CHUV.
Centre du sein | ||||
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Objectif | 2016 | 2017 | 2018 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s | 214 | 211 | 213 | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 97,7% | 100% | 98% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 95,3% | 90,0% | (**) 91,3% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 10,8% | 16,4% | 5,1% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement d’oncologie médicale | 81,3% | 80,5% | (**) 86,7% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radio-oncologie | 61,2% | 53,0% | (**) 62,7% | |
Nombre de patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 423 | 381 | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 91,1% | 86,8% | 89,7% |
Etudes en cours | 12 | 10 | 12 | |
- Nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 68 | 93 | 88 | |
- dont patient·e·s sous traitement | 39 | 30 |
Centre de la prostate | ||||
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Objectif | 2016 | 2017 | 2018 | |
Nombre de nouveaux patients | 95 | 116 | 132 | |
Proportion de nouveaux patients présentés au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 76,3% | 86,7% | (**) 95,2% |
Proportion de nouveaux patients ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 39,8% | 31,9% | (**) 24,5% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 0,0% | 0,0% | 0,0% | |
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 24,7% | 21,2% | (**) 24,5% | |
Proportion de nouveaux patients ayant eu un traitement de radio-oncologie | 18,3% | 19,5% | (**) 24,5% | |
Proportion de nouveaux patients sous surveillance | 12,9% | 16,5% | (**) 9,6% | |
Nombre de patients ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 418 | 502 | ||
Proportion de nouveaux patients ayant eu une consultation infirmière de soutien | >95% | 81,4% | 83,6% | 81,8% |
Etudes en cours | 8 | 8 | 8 | |
- Nombre de patients inclus dans les études | 39 | 57 | 146 | |
- dont patients sous traitement | 19 | 16 |
Centre des tumeurs thoraciques | ||||
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Objectif | 2016 | 2017 | 2018 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s | 298 | 311 | 352 | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 93,0% | 95,1% | 94,3% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 53,8% | 52,1% | (**) 47,7% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 1,3% | 5,6% | 11,9% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 55,5% | 48,2% | (**) 49,1% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radio-oncologie | 43,8% | 37,6% | (**) 37,0% | |
Nombre de patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 330 | 382 | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 47,9% | 53,1% | 54,2% |
Etudes en cours | 19 | 11 | 14 | |
- Nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 44 | 29 | 20 | |
- dont patient·e·s sous traitement | 22 | 20 |
Centre des sarcomes | ||||
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Objectif | 2016 | 2017 | 2018 | |
Nombre de nouvelles et nouveaux patient·e·s | 54 | 82 | 83 | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s présenté·e·s au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 96,3% | 86,7% | 86,3% |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 52,1% | 70,3% | (**) 78,9% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 16% | 15,4% | 7,0% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 41,7% | 27,4% | (**) 22,8% | |
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu un traitement de radio-oncologie | 22,9% | 20,5% | (**) 17,5% | |
Nombre de patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 224 | 237 | ||
Proportion de nouvelles et nouveaux patient·e·s ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 62,1% | 63,6% | 56,0% |
Etudes en cours | 3 | 1 | 1 | |
- Nombre de patient·e·s inclus·es dans les études | 2 | 1 | 57 | |
- dont patient·e·s sous traitement | 1 | 0 |
Centre des tumeurs gynécologiques | ||||
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Objectif | 2016 | 2017 | 2018 | |
Nombre de nouvelles patientes | 84 | 89 | 102 | |
Proportion de nouvelles patientes présentées au colloque de concertation interdisciplinaire | >95% | 77,8% | 59,8% | 93,3% |
Proportion de nouvelles patientes ayant eu une chirurgie (hors découverte fortuite) | 63,9% | 89,2% | (**) 65,8% | |
- dont proportion nécessitant une reprise opératoire | 8,7% | 6,8% | 6,3% | |
Proportion de nouvelles patientes ayant eu un traitement d'oncologie médicale | 50,0% | 37,3% | (**) 46,6% | |
Proportion de nouvelles patientes ayant eu un traitement de radio-oncologie | 23,6% | 15,7% | (**) 19,2% | |
Nombre de patientes ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | 170 | 204 | ||
Proportion de nouvelles patientes ayant eu au moins une consultation infirmière de soutien | >95% | 62,1% | 88,8% | 85,3% |
Etudes en cours | 3 | 5 | 4 | |
- Nombre de patientes incluses dans les études | 2 | 62 | 15 | |
- dont patientes sous traitement | 62 | 15 |
Dans les tableaux ci-contre, le nombre de nouvelles patientes et nouveaux patients représente les personnes attribuées à un centre et traitées dans ce cadre dès le premier diagnostic de cancer. Le nombre de nouveaux cas témoigne ainsi de l’expertise du centre. Cependant, les compétences s’acquièrent également lors de la prise en charge des patientes et patients référé·e·s par d’autres centres ou services pour un deuxième avis, afin de consolider un diagnostic, comme dans le domaine des sarcomes. Par ailleurs, l’expertise du centre se bâtit aussi grâce aux nombreuses patientes et aux nombreux patients qui s’y rendent lorsque la maladie progresse. Ces personnes ne sont pas comptabilisées au sein des nouveaux cas.
Dans le domaine de l’oncologie, il est essentiel pour la qualité des soins que toutes et tous les spécialistes concerné·e·s discutent de la situation de la patiente ou du patient. Il faut ensuite que les traitements prennent toutes les disciplines en compte. Pour cette raison, les colloques de concertation interdisciplinaires doivent examiner la quasi-totalité des nouvelles patientes et nouveaux patients (plus de 95%). Le Centre du sein, le Centre des tumeurs gynécologiques et le Centre de la prostate ont largement atteint cet objectif.
La chirurgie représente souvent le premier traitement d’une tumeur cancéreuse. Dans certains cas, d’autres options de traitement s’offrent aux patientes et patients, par exemple pour le cancer de la prostate. Une complication peut cependant apparaître après une intervention. Il est alors nécessaire de réopérer. Il en va de même lorsqu’une première intervention ne permet pas d’enlever la totalité d’une tumeur. L’ensemble de ces réopérations se comptabilise par le taux de reprise.
Afin de faciliter l’accès des patientes et patients à l’innovation, les centres agissent comme des plateformes pour la recherche. Au travers d’études, les centres cherchent à améliorer notamment l’efficacité des traitements et la qualité de vie des patientes et patients.
Les délais d’accès au diagnostic et aux traitements peuvent varier selon les cancers, la provenance géographique et les catégories socio-économiques des patientes et patients.
En matière de qualité des soins, afin de mieux répondre aux besoins des patientes et des patients, la maîtrise du temps d’attente pour l’accès au diagnostic et au traitement est essentielle. La durée de l’attente, entre l’arrivée de la patiente ou du patient dans le centre et le début du premier traitement, est exprimée par le délai de prise en charge. En fonction des centres, ces délais varient selon le besoin de confirmer un diagnostic de cancer ou la nécessité de réaliser des investigations complémentaires. Pour certains cancers, il n’y a pas d’urgence à agir. Laisser le temps de la réflexion aux patientes et patients afin de favoriser l’adhésion au traitement choisi peut être bénéfique à long terme.
Pour assurer un soutien aux patientes et patients, des consultations avec une infirmière ou un infirmier référent·e spécialisé·e sont proposées. Cette infirmière ou cet infirmier est présent·e dès l’annonce du diagnostic et tout au long des traitements. Son rôle consiste à apporter conseils et soutien aux patientes et patients et à leurs proches. Elle ou il les oriente vers les offres de soins et de support disponibles au CHUV ou ailleurs. Elle ou il a une véritable fonction de relais entre la patiente ou le patient et l’équipe interdisciplinaire.
Les patientes et patients pris en charge en oncologie ont aussi accès à des prestations de médecine complémentaire afin de soulager les symptômes liés au cancer ou à son traitement. Ces prestations prodiguées par le Centre de médecine intégrative et complémentaire (CEMIC) peuvent être notamment de l’acupuncture, des massages thérapeutiques, de l’hypnose et de l’art-thérapie.