En 2018:
2016 | 2017 | 2018 | Variation 2017/2018 |
En moyenne depuis 2016 |
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Hospitalisation somatique aiguë | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 40'496 | 40'689 | 42'020 | 3,3% | 1,9% |
Journées de l'exercice | 291'562 | 286'415 | 282'910 | -1,2% | -1,5% |
Hospitalisation de réadaptation somatique (*) | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 2'224 | 2'218 | 1'884 | -15,1% | -8,0% |
Journées de l'exercice | 43'223 | 42'729 | 39'554 | -7,4% | -4,3% |
Attentes de réadaptation | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 1'131 | 1'676 | 1'986 | 18,5% | 32,5% |
Journées de l'exercice | 6'923 | 10'008 | 12'503 | 24,9% | 34,4% |
Hospitalisation psychiatrique (**) | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 4'802 | 4'677 | 4'299 | -8,1% | -5,4% |
Journées de l'exercice | 107'755 | 109'124 | 108'607 | -0,5% | 0,4% |
Attentes de placements somatiques | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 586 | 622 | 709 | 14,0% | 10,0% |
Journées de l'exercice | 11'086 | 12'024 | 10'205 | -15,1% | -4,1% |
Attentes de placements psychiatriques | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 144 | 216 | 239 | 10,6% | 28,8% |
Journées de l'exercice | 7'107 | 9'328 | 10'528 | 12,9% | 21,7% |
Hébergement médico-social (Gimel) | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 137 | 135 | 137 | 1,5% | 0,0% |
Journées de l'exercice | 35'352 | 35'958 | 35'922 | -0,1% | 0,8% |
Activité totale | |||||
Patientes et patients traité·e·s | 49'520 | 50'233 | 51'274 | 2,1% | 1,8% |
Journées de l'exercice | 503'008 | 505'587 | 500'229 | -1,1% | -0,3% |
2016 | 2017 | 2018 | |
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Activité somatique | |||
Aiguë | 7,3 | 7,2 | 6,8 |
Réadaptation | 20,4 | 20,4 | 22,1 |
Attente de réadaptation | 6,2 | 6,1 | 6,4 |
Attente de placement C | 19,1 | 20,6 | 15,6 |
Activité psychiatrique | |||
Aiguë et réadaptation | 23,7 | 25,3 | 26,9 |
Attente de placement C | 58,5 | 51,5 | 45,6 |
La croissance du nombre de séjours d’hospitalisation somatique aiguë s’accélère en 2018: +3,3% de séjours par rapport à 2017 (contre 1,9% en moyenne depuis 2016). Depuis 2012, le rythme de croissance moyen s’établit à 2,3%.
Les évolutions sont très contrastées à l’intérieur de l’hôpital:
La baisse de la durée de séjour observée depuis 2014 s’accélère: les patientes et patients sont hospitalisé·e·s pour une durée moyenne de 6,8 jours, en diminution de 5,3% par rapport à 2017. La baisse est observable dans la quasi-totalité des départements cliniques.
Jusqu’en 2017, dans le canton de Vaud les journées de soins palliatifs étaient facturées et donc décomptées avec les journées de réadaptation. Des règles nationales s’imposent désormais et les soins palliatifs hospitaliers font partie intégrante des soins aigus.
La baisse du nombre de patientes et patients traité·e·s observée (tableau 1), ainsi que l’augmentation de la durée de séjour, sont imputables à ce changement de périmètre.
De fait, toutes les unités de réadaptation du CHUV étant désormais pleinement occupées, le volume d’activité est semblable à celui de 2016 et 2017. La durée de séjour se stabilise légèrement au-dessus de 22 jours.
Le besoin de prise en charge de réadaptation, très lié à l’activité des Services de médecine interne, neurologie et neurochirurgie, a continué à augmenter.
De ce fait, le nombre de lits occupés dans les unités de soins aigus du CHUV par des patientes et patients en attente d’un séjour de réadaptation augmente à nouveau fortement (34 lits en moyenne contre 27 l’année précédente).
Par ailleurs, près de 19 lits de soins aigus et 9 lits de réadaptation sont occupés par des patientes et patients qui attendent de trouver une place en EMS (en moyenne 15,6 jours).
Au total, en 2018, 62 lits aigus ou de réadaptation sont occupés par des patientes et patients qui ne requièrent plus ce type de soins (6% des lits).
L’introduction d’une nouvelle structure tarifaire en psychiatrie (TARPSY) a modifié la manière de délimiter et de décompter les séjours hospitaliers.
La baisse observée du nombre de cas traités entre 2017 et 2018 est liée à ce changement et ne reflète pas la réalité; dans les faits, le nombre de cas traités, comme les journées d’hospitalisation, sont stables.
Le nombre de patientes et patients qui ont dû attendre pour disposer d’une place dans un EMS ou une structure adaptée à leurs besoins continue à augmenter.
En 2018, plus de 8% des lits des secteurs psychiatriques sont occupés par des patientes et patients dans cette situation (29 lits). Elles et ils ont dû attendre en moyenne 45,6 jours.
2016 | 2017 | 2018 | Ecart 2017/2018 |
|
---|---|---|---|---|
Médecine | 218 | 221 | 227 | 6 |
Chirurgie | 168 | 169 | 163 | -6 |
Gynécologie-obstétrique et pédiatrie | 215 | 215 | 215 | 0 |
Appareil locomoteur | 131 | 129 | 112 | -17 |
Cœur-vaisseaux | 77 | 79 | 80 | 1 |
Neurosciences cliniques | 68 | 68 | 77 | 9 |
Oncologie | 18 | 20 | 19 | -1 |
Soins intensifs adultes | 35 | 35 | 35 | 0 |
Unités de réadaptation et soins palliatifs | 136 | 135 | 129 | -6 |
Sous-total soins somatiques | 1'066 | 1'071 | 1'057 | -14 |
Sous-total soins somatiques y compris Hôtel des Patients | 1'078 | 1'116 | 1'128 | 12 |
Sous-total psychiatrie | 344 | 352 | 352 | 0 |
EMS Soerensen-La Rosière | 100 | 100 | 100 | 0 |
Total | 1'522 | 1'568 | 1'580 | 12 |
2016 | 2017 | 2018 | Ecart 2017/2018 |
|
---|---|---|---|---|
Médecine | 91,7% | 88,0% | 83,1% | -4,9% |
Chirurgie | 80,9% | 78,6% | 80,8% | 2,2% |
Gynécologie-obstétrique et pédiatrie | 80,8% | 78,0% | 75,6% | -2,4% |
Appareil locomoteur | 77,4% | 72,1% | 71,6% | -0,5% |
Cœur-vaisseaux | 80,8% | 77,7% | 80,2% | 2,5% |
Neurosciences cliniques | 78,9% | 81,2% | 81,3% | 0,1% |
Oncologie | 73,6% | 68,8% | 71,1% | 2,3% |
Soins intensifs adultes | 91,6% | 90,0% | 87,5% | -2,5% |
Unités de réadaptation et soins palliatifs | 91,2% | 93,4% | 94,6% | 1,2% |
Sous-total soins somatiques | 84,1% | 81,8% | 81,0% | -0,8% |
Sous-total soins somatiques y compris Hôtel des Patients | 83,3% | 80,3% | 78,9% | -1,4% |
Sous-total psychiatrie | 95,5% | 96,5% | 94,3% | -2,2% |
EMS Soerensen-La Rosière | 96,9% | 98,5% | 98,5% | 0,0% |
Total | 87,0% | 85,1% | 83,6% | -1,5% |
Une partie des écarts visibles dans les deux tableaux ci-dessus relèvent seulement de changements de rattachement:
L’année 2018 a été marquée par la fermeture de 5 lits de chirurgie septique, de 4 lits d’urologie et de 5 lits de neurochirurgie, afin d’adapter les capacités aux besoins actuels de ces services (-14 lits en moyenne annuelle).
La diminution des durées de séjour a permis à la fois de traiter plus de patientes et patients et d’alléger encore un peu la pression sur l’occupation des lits somatiques (taux d’occupation moyen de 81,0%).
En parallèle, l’ouverture progressive de lits somatiques aigus sur le site de l’Hôtel des patients, depuis la fin 2016, offre de nouvelles opportunités dans l’organisation et l’utilisation des lits du Bâtiment hospitalier.
Alors que d’importants travaux de rénovation des étages du Bâtiment hospitalier sont en cours, ces marges de manœuvre sont précieuses.
Dans les secteurs psychiatriques, le nombre de lits est stable. Les taux d’occupation restent très élevés (94,3% en moyenne).
L’EMS Soerensen - La Rosière atteint à nouveau un taux d’occupation maximal (98,5%).
La provenance des patientes et patients ne s’est pas profondément modifiée depuis 2004: les patientes et patients vaudois·es forment les 88% de la patientèle du CHUV. La proportion des personnes provenant des cantons romands augmente progressivement pour se rapprocher de 10%. L’introduction du nouveau système de financement hospitalier favorise le libre passage des patientes et patients extra-cantonaux.
2016 | 2017 | 2018 | |
---|---|---|---|
Région Lausanne | 53,6% | 52,6% | 51,8% |
Reste du canton de Vaud | 34,2% | 35,1% | 35,4% |
Cantons romands | 9,6% | 9,7% | 10,2% |
Autres cantons suisses | 0,8% | 0,9% | 0,8% |
Etranger | 1,8% | 1,8% | 1,9% |
Afin d’offrir des soins adaptés à un nombre croissant de patientes et patients souvent âgé·e·s, affecté·e·s par plusieurs pathologies simultanées, et qui parfois présentent des situations médicales instables, le CHUV a mis en place plusieurs unités de soins intermédiaires. Sises au sein du Service de médecine interne, ces unités assurent la surveillance rapprochée des personnes qui présentent un risque vital latent, ou qui ont besoin de traitements lourds et spécifiques, ou les deux à la fois.
Pour répondre à ces objectifs, des travaux architecturaux importants ont été entrepris en 2016, de même que de nombreux changements d’organisation. Depuis 2018, les soins intermédiaires sont réunis en une seule unité, avec une équipe médicale et soignante dédiée. Détentrices et détenteurs d’un double titre de médecine intensive et de spécialiste de médecine interne délivré par l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), les cheffes et chefs de clinique chargé·e·s de la supervision assurent une prise en charge et une planification des soins les plus efficientes possible pour les patientes et les patients.
Afin de s’adapter à la charge de travail et à la mise en place des différents projets institutionnels (TeamSTEPPS, GPS+, évaluation clinique, performance), le nombre d’infirmières et infirmiers a été augmenté. Enfin, le programme de formation continue permet d’offrir une prise en charge qui garantit la sécurité des soins.
La mise en place de cette nouvelle unité de soins intermédiaires concrétise l’option définie dans le plan stratégique 2014-2018 du CHUV sur la rénovation des anciens soins continus. Elle permet également d’obtenir l’accréditation pour la reconnaissance des soins intermédiaires par la Société suisse de médecine intensive.
En 2018, dans le but de fédérer sous une seule gouvernance les services de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des trois régions sanitaires couvertes par le CHUV, la Direction du Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SUPEA) a effectué un travail de réflexion important. Menée avec le soutien de la Direction du Département de psychiatrie, cette démarche réunissait de nombreux cadres, collaboratrices et collaborateurs du SUPEA, ainsi que d’autres services du Département de psychiatrie. Y étaient également associés des partenaires externes: le Service de pédiatrie, la Fondation de Nant, le Service de la santé publique.
Il a été décidé que, dès le 1er janvier 2019, un important changement d’organisation et de culture soit mis en marche. Appliqué aux trois secteurs, le nouveau modèle place l’accueil des patientes et patients au centre des préoccupations. Il organise également des voies d’accès aux soins sur la base de cinq filières représentatives. Cette transformation comprend également une révision progressive de l’ensemble des procédures cliniques, avec pour but de concilier recommandations internationales et spécificités régionales, tout en restant proche de l’environnement quotidien des patientes et patients.
En 2018, le Département de médecine a réalisé une réforme conséquente de son organisation interne. Le but de ce changement était de faire face à plusieurs enjeux: le vieillissement de la population, la gestion des pathologies simultanées, les risques de fragmentation des soins et les difficultés liées aux transitions.
Cinq groupes de réflexion se sont penchés sur la réorganisation du Service de médecine interne (SMI). Leurs discussions ont abordé la création de lits de spécialités au sein du SMI, ainsi que le rôle des équipes de consultant·e·s extra-départementales. Leur travail a permis d’améliorer la transition des patientes et patients entre les Urgences et le Département de médecine. Enfin, une commission départementale d’engagement a été mise en place. Les projets institutionnels ProMouv et GPS+ ont été étroitement intégrés aux réflexions.
La réforme a entraîné plusieurs améliorations. Parmi elles, une forte diminution de la durée moyenne de séjour en Médecine interne et l’organisation d’un «point de 8h», plébiscité. La nouvelle offre en lits de spécialités se révèle bénéfique pour les patientes et patients comme pour les professionnelles et professionnels. Bâtie sur l’engagement solide de ses collaboratrices et collaborateurs, la réforme du Département de médecine a rendu ses activités plus efficientes, dans une perspective d’amélioration continue des soins pour les patientes et patients.
L’hypercholestérolémie familiale (HF) est associée à une incidence élevée d’accidents cardiovasculaires précoces provoqués par des plaques d’athérome (accidents vasculaires cérébraux ou infarctus du myocarde). En conséquence, elle nécessite un traitement intensif. Les soins comprennent les statines et, depuis peu, des médicaments qui baissent le cholestérol en inhibant la PCSK9, une protéine sécrétée par le foie. Certaines conditions (telle la grossesse) peuvent cependant contre-indiquer l’usage de ces médicaments. Il faut alors recourir à une méthode d’élimination par le biais d’une circulation extracorporelle. Le sang est dérivé vers une colonne d’adsorption des lipides. Cette méthode, qui nécessite une expertise particulière des techniques d’épuration du sang, se nomme lipidaphérèse (LAph).
Dirigée par le docteur Sébastien Kissling, l’Unité de dialyse aiguë du Service de néphrologie du CHUV est très active et innovatrice dans le domaine de l’épuration du sang. Une première suisse a été réalisée au sein de cette unité en traitant par LAph une patiente de 29 ans pendant sa grossesse. Cette intervention a été possible grâce à l’étroite collaboration avec la Consultation des lipides et le Service d’obstétrique. Après la lipidaphérèse, la grossesse de la patiente a été harmonieuse et menée à terme sans complications.