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Nouvelles découvertes contre le cancer de l’ovaire

Titre de la recherche:

Sensitive and frequent identification of high avidity neo-epitope specific CD8+ T cells in immunotherapy-naive ovarian cancer

Auteurs:

Sara Bobisse, Raphael Genolet, Annalisa Roberti, Janos L. Tanyi, Julien Racle, Brian J. Stevenson, Christian Iseli, Alexandra Michel, Marie-Aude Le Bitoux, Philippe Guillaume, Julien Schmidt, Valentina Bianchi, Denarda Dangaj, Craig Fenwick, Laurent Derré, Ioannis Xenarios, Olivier Michielin, Pedro Romero, Dimitri S. Monos, Vincent Zoete, David Gfeller, Lana E. Kandalaft, George Coukos, Alexandre Harari.

Publication:

Nature Communications, mars 2018

L’immunothérapie s’impose comme une source de traitements efficaces et prometteurs contre le cancer. Cependant, les tumeurs qui répondent le mieux aux immunothérapies sont celles dont les cellules ont tendance à fortement muter, comme celles du mélanome et du cancer du poumon. Publiée dans la revue Nature Communications, une étude démontre que le cancer de l’ovaire, qui a une faible tendance à muter et s’est révélé résistant aux immunothérapies actuellement disponibles, pourrait tout de même être réceptif à l’immunothérapie personnalisée.

Les cellules cancéreuses accumulent des nombres variables de mutations dans leur ADN. Elles expriment des protéines anormales (ou néo-antigènes) qui révèlent le cancer au système immunitaire. Menée par le docteur privat-docent Alexandre Harari et le professeur George Coukos au Département d’oncologie UNIL-CHUV, la recherche indique que les tumeurs épithéliales de l’ovaire peuvent être infiltrées par des cellules T particulièrement aptes à reconnaître les néo-antigènes et à tuer les cellules cancéreuses. Ces lymphocytes peuvent ainsi être identifiés et cultivés de façon sélective afin d’être utilisés dans le cadre d’immunothérapies cellulaires personnalisées.

Il est prévu qu’en 2019 une étude clinique teste l’efficacité d’une nouvelle thérapie cellulaire personnalisée, dont la méthode consiste à concentrer les cellules T ciblant les néo-antigènes.