Au Service des urgences du CHUV, le temps d’attente avant une prise en charge varie selon la gravité des situations. En 2019, plus de 67’000 personnes ont passé ses portes.
Le premier défi du Service des urgences est de déterminer correctement les priorités de prise en charge des patientes et patients à leur arrivée, en fonction de la sévérité de leur état (urgence vitale immédiate, urgence vitale potentielle, sans urgence vitale). Le deuxième défi consiste à gérer un flux de patientes et patients variable dans le temps, et en constante augmentation depuis plusieurs années.
En 2019, les Urgences du CHUV ont accueilli quelque 67’500 personnes, soit près de 2500 de plus qu’en 2018.
Selon l’Echelle suisse de tri des urgences (EST) appliquée en Suisse romande, les degrés de priorité sont les suivants:
Degré 1: urgence vitale, nécessitant une prise en charge médicale immédiate
Degré 2: urgence vitale potentielle, nécessitant une prise en charge médicale dans les 20 minutes après l’arrivée de la patiente ou du patient
Degré 3: urgence modérée, nécessitant une prise en charge dans les 2 heures
Degré 4: pas d’urgence, prise en charge dès que possible (mais en moins de 5 heures)
CHIFFRES 2013 à 2019
L’indicateur suivi mensuellement concerne la proportion de patientes et patients en situation de degré 2, et qui sont pris·es en charge dans les délais.
Nombre de patientes et patients accueilli·e·s au tri
Objectif
Proportion de patientes et patients de degré 2 installé·e·s dans un délai en dessous de l'objectif
En 2019, avec 2’442 patientes ou patients supplémentaires accueilli·e·s au tri, l’activité des urgences a augmenté de 3,8%; parmi les patientes et patients en situation de degré 2 (urgence vitale potentielle), 65% ont été pris·es en charge dans les 20 minutes après leur arrivée. Malgré un fléchissement de ce taux, ce résultat reste meilleur que celui des années 2013 à 2015, pendant lesquelles le nombre de patientes et patients pris en charge dans les 20 minutes était de 13% inférieur. Le nombre de minutes d’attente (en médiane) pour les patientes et patients en situation de degré 2 a augmenté à 7,4 minutes et non 7,6, mais reste encore inférieur au délai médian de 11 minutes mesuré en 2013 et 2015.
Parallèlement à ces indicateurs, les temps de prise en charge au Service des Urgences restent stables. Pour les cas les plus complexes («patientes et patients couché·e·s»), les durées moyennes de séjour étaient de 5,4 heures en 2019. Au sein de l’Unité d’observation, cette durée s’est abaissée de 14,3 heures en 2018 à 13,2 heures en 2019. A noter que ces durées de séjour au Service des urgences reflètent plusieurs dimensions à la fois: la durée de la prise en charge, la sévérité et la complexité des cas, la charge de travail globale et, surtout, la disponibilité de lits d’hospitalisation.
En 2020, le Service des urgences poursuivra les actions déjà entreprises pour diminuer le temps d’attente et les délais de prise en charge des patientes et patients. Le travail consistera notamment à réduire le temps d’attente et les durées de prise en charge pour les personnes qui relèvent des urgences ambulatoires.