3.2

Pour une prédiction optimale des fractures ostéoporotiques

Montant:

904’000 francs (2019-2023)

Titre de la recherche:

Towards semi-personalized (cluster) medicine with the optimal osteoporotic fracture prediction: artificial intelligence- or current human-based models? The OsteoLaus Project

Requérant principal:

Didier Hans, Département de l’appareil locomoteur (DAL), et Olivier Lamy, Service de médecine interne

Programme FNS:

Encouragement de projets (Div. I-III)

L’ostéoporose est un problème majeur de santé publique. Avec le vieillissement de la population, ce problème deviendra encore plus important dans les prochaines décennies. C’est particulièrement vrai pour la Suisse.

Les conséquences cliniques de l’ostéoporose sont les fractures de fragilité, associées à une augmentation significative des décès et des placements en établissement médico-social. Malgré les efforts continus déployés pour améliorer l’évaluation du risque de fracture, les outils actuels ne permettent pas de prédire plus de 40 à 60% d’entre elles.

Cette recherche vise plusieurs objectifs. Le premier est de réaliser le suivi à 10 ans d’OsteoLaus, seule étude prospective suisse de femmes ménopausées de cette durée et comportant autant de données. Le deuxième consiste à étudier la gestion actuelle de l’ostéoporose par les médecins en Suisse, l’incidence des fractures et leurs associations avec des paramètres cliniques et biologiques, issus de la génétique et de l’imagerie. Le troisième objectif consiste à explorer des paramètres (et des images) qui pourraient représenter de bons et nouveaux prédicateurs de la fracture et/ou optimiser certaines approches actuelles en utilisant des approches par l’intelligence artificielle.

La recherche vise enfin à comparer le rapport coût-efficacité de la gestion actuelle avec les approches de l’intelligence artificielle, et à définir des groupes de patientes qui devraient être gérées différemment selon leur profil de risque. Contrairement à ce qui se fait aujourd’hui, deux femmes qui présentent un risque de fracture identique ne devraient pas être traitées de la même manière; le choix du traitement devrait dépendre des causes qui constituent leur risque de fracture. Traiter les patientes en fonction des causes des risques accrus de fracture permettrait une approche plus personnalisée de la prise en charge.

Premier du genre dans ce domaine, ce projet permettra une forte collaboration interdisciplinaire, nationale et internationale entre médecins, physicien·ne·s, mathématicien·ne·s-informaticien·ne·s et économistes afin d’offrir des solutions à un problème de santé publique majeur. Il permettra de développer une approche novatrice de l’évaluation du risque de fracture, et d’améliorer la gestion de l’ostéoporose en intégrant une approche plus personnalisée.