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Obtention de nouveaux fonds de recherche

En 2015, le Fonds national suisse (FNS) finançait 78 projets de recherche* au CHUV, dont quatre projets de recherche interdisciplinaire. On comptait également trois projets Sinergia, un projet Agora, deux Joints Research Projects et un subside Doc.CH. Sept jeunes scientifiques étaient au bénéfice d’un financement « Ambizione » de maître assistant. Enfin, quatre postes de professeur boursier étaient assurés pour une durée de quatre années par le FNS.

* Ne sont compris dans cette statistique que les projets de recherche « toutes disciplines » et « interdisciplinaires ».

Financement de la recherche

2013 2014 2015
Recherche européenne 2'733'231 3'980'815 4'924'417
Fonds national suisse 21'895'158 22'124'174 23'212'736
Commission fédérale pour la technologie et l'innovation 531'301 1'039'039 318'466
Autres fonds tiers 37'942'920 38'774'996 37'999'716
Total 63'102'610 65'919'024 66'455'335

Type de financement 2013-2015

Recherche européenne - 6,0%
Fonds national suisse - 34,0%
Commission fédérale pour la technologie et l’innovation - 1,0%
Autres fonds tiers - 59,0%

En 2015, le FNS a retenu 40 jeunes chercheuses et chercheurs pour bénéficier d’un subside de professeur boursier. Deux d’entre eux ont rejoint le CHUV.

Caroline Pot

Médecin neurologue et chercheuse clinicienne, Caroline Pot rejoint le Département des neurosciences cliniques.

Caroline Pot s’intéresse à l’étude de la sclérose en plaques. Elle cherche tout particulièrement à évaluer le rôle des métabolites du cholestérol, ainsi que leurs interactions avec la flore et l’immunité intestinales, dans le développement de cette maladie. Le soutien du FNS d’un montant de 1,55 million de francs réparti sur quatre ans lui permettra de constituer son propre laboratoire de neuro-immunologie au Centre des laboratoires à Epalinges.

Nicolò Riggi

Médecin spécialisé dans le diagnostic des tumeurs pédiatriques, Nicolò Riggi a été nommé professeur assistant boursier à l’Institut universitaire de pathologie.

Ses recherches visent à décrypter les mécanismes moléculaires à l’origine des cancers chez l’enfant, et plus particulièrement la régulation épigénétique qui détermine l’agressivité et l’état de différenciation cellulaire de ces tumeurs. Le jeune professeur ambitionne de développer une approche translationnelle permettant d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le traitement des tumeurs de l’enfant.

Projet LIFEPATH

Le projet « Lifecourse biological pathways underlying social differences in healthy ageing » s’intègre au programme-cadre de l’Union européenne Horizon 2020. Le volet suisse, doté d’un budget de 840’000 euros, est dirigé par la Dre Silvia Stringhini et par la Prof. Murielle Bochud de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive. Il implique, entre autres, la cohorte multicentrique SKIPOGH, financée par le Fonds national suisse, fruit d’une collaboration entre le CHUV, les HUG, l’Hôpital de l’Ile à Berne et l’Université de Zurich.

L’objectif est de comprendre les origines biologiques des inégalités sociales dans le vieillissement. Selon l’hypothèse des chercheurs, l’exposition à différents facteurs liés à un bas niveau socio-économique, tels que le stress, la violence, ou encore une mauvaise alimentation durant l’enfance et l’âge adulte, pourrait entraîner une modification de l’expression des gènes régulant le système immunitaire. Comprendre les écarts en matière de santé, de qualité et d’espérance de vie entre groupes socio-économiques représente un enjeu sociétal majeur en Europe.

FNS SINERGIA

Pedro Romero, professeur ordinaire au Centre Ludwig pour la recherche sur le cancer, a reçu un financement Sinergia du FNS pour son projet intitulé: « Identify new molecular mechanisms and cellular precursors to augment T cell function in chronic infections and tumors ». Le programme Sinergia soutient la coopération entre groupes de recherche menant des recherches interdisciplinaires avec une approche pionnière.

RARE DISEASES - NEW APPROACHES

La Gebert Rüf Stiftung a lancé en 2009 son programme de recherche « Rare Diseases - New Approaches ». En six appels d’offres, elle a sélectionné 31 projets et investi près de 2 millions de francs par an. Suite au sixième et dernier appel, les Prof. Fabio Candotti du Service d’immunologie et allergie du CHUV et Vincent Dion du Centre intégratif de génomique de l’UNIL ont été choisis par la fondation. « Next Generation Sequencing and Functional Platform », le projet de Fabio Candotti, reçoit un montant de 250’000 francs.